L’instruction en héritage

« Tant qu’il y aura des hommes qui n’obéiront pas à la raison seule, qui recevront leurs opinions d’une opinion étrangère, en vain toutes les chaînes auraient été brisées, en vain ces opinions de commande seraient d’utiles vérités ; le genre humain n’en resterait pas moins partagé en deux classes : celle des hommes qui raisonnent et celle des hommes qui croient, celle des maîtres et celle des esclaves. »

 Condorcet 1792

Albert Anker

Quelle extraordinaire leçon nous apprend l’histoire! Alors que  si longtemps le savoir était réservé aux puissants, on a voulu étendre l’instruction à l’ensemble de la population. On a voulu rendre les humains égaux. On a désiré rendre capable de raisonner par lui-même chaque individu. Et ce processus a mis des siècles à se mettre en place!

Aujourd’hui, à force de chercher à décortiquer la pédagogie, nous sommes en train de perdre l’essentiel: l’instruction! Un héritage culturel colossal est en train de disparaître et entraîne dans sa chute la capacité de raisonner des générations à venir. Il n’est pas étonnant que le retour à l’obscurantisme refasse surface avec comme nouveaux charlatans les réseaux sociaux.

Nous en sommes venus à interpréter que celui qui veut transmettre est un dominant  alors qu’il a joué dans les siècles derniers le rôle de celui qui tend la main pour hisser à ses côtés, élever l’élève vers le savoir . D’ailleurs l’étymologie d’élève parle pour elle-même…

Peut-être faudrait-il relire Condorcet :

« Messieurs,

Offrir à tous les individus de l’espèce humaine les moyens de pourvoir à leurs besoins, d’assurer leur bien-être, de connaître et d’exercer leurs droits, d’entendre et de remplir leurs devoirs ; Assurer à chacun d’eux la facilité de perfectionner son industrie, de se rendre capable des fonctions sociales auxquelles il a droit d’être appelé, de développer toute l’étendue des talents qu’il a reçus de la nature, et par là, établir entre les citoyens une égalité de fait, et rendre réelle l’égalité politique reconnue par la loi : Tel doit être le premier but d’une instruction nationale ; et, sous ce point de vue, elle est pour la puissance publique un devoir de justice.

Diriger l’enseignement de manière que la perfection des arts augmente les jouissances de la généralité des citoyens et l’aisance de ceux qui les cultivent, qu’un plus grand nombre d’hommes deviennent capables de bien remplir les fonctions nécessaires à la société, et que les progrès toujours croissants des lumières ouvrent une source inépuisable de secours dans nos besoins, de remèdes dans nos maux, de moyens de bonheur individuel et de prospérité commune ;

Cultiver enfin, dans chaque génération, les facultés physiques, intellectuelles et morales, et, par là, contribuer à ce perfectionnement général et graduel de l’espèce humaine, dernier but vers lequel toute institution sociale doit être dirigée ;

Tel doit être l’objet de l’instruction ; et c’est pour la puissance publique un devoir imposé par l’intérêt commun de la société, par celui de l’humanité entière. (…) Nous avons pensé que, dans ce plan d’organisation générale, notre premier soin devait être de rendre, d’un côté, l’éducation aussi égale, aussi universelle ; de l’autre, aussi complète que les circonstances pouvaient le permettre ; qu’il fallait donner à tous également l’instruction qu’il est possible d’étendre sur tous, mais ne refuser à aucune portion de citoyens l’instruction plus élevée, qu’il est impossible de faire partager à la masse entière des individus ; établir l’une, parce qu’elle est utile à ceux qui la reçoivent ; et l’autre, parce qu’elle l’est à ceux même qui ne la reçoivent pas. La première condition de toute instruction étant de n’enseigner que des vérités, les établissements que la puissance publique y consacre doivent être aussi indépendants qu’il est possible de toute autorité politique. (…) Nous avons observé, enfin, que l’instruction ne devait pas abandonner les individus au moment où il sortent des écoles ; qu’elle devait embrasser tous les âges ; qu’il n’y en avait aucun où il ne fût utile et possible d’apprendre, et que cette seconde instruction est d’autant plus nécessaire, que celle de l’enfance a été resserrée dans des bornes plus étroites. »

Cité dans « 1789, recueil de textes et documents du XVIIIème s. à nos jours », édité par le Ministère de l’Education Nationale et le Centre National de la Documentation Pédagogique 1989, p. 139

 

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La force de l’ennui

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Il fait un froid de 5 ou 6 « bérie » aurait dit mon beau-père! Nous avons la chance de travailler au chaud à l’intérieur. Nous en profitons pour nous concentrer dans ce calme qui nous enveloppe. J’aime à penser que le bonheur se trouve dans les petites choses ordinaires du quotidien. Je  crois aussi que le travail le plus simple demeure le plus efficace sur le long terme.

Il  existe une course effrenée pour le podium des pédagogies. On cherche souvent à innover, à amuser, à rendre ludique notre approche en enseignement, en croyant qu’ainsi intéressés, les enfants apprendront mieux. Plus le temps passe, plus je me rends compte que la routine tranquille fait plus pour la solidité des apprentissages que l’activité effervescente à paillettes.

Hier, ma plus jeune travaillait sur un texte de Gulliver de Jonathan Swift. Dans l’un des exercices, il lui était demandé de faire cinq propositions à partir de l’extrait du récit , en commençant la phrase par « Gulliver… ». Ainsi, par exemple, en se référant au texte, elle pouvait écrire: « Gulliver se réveille sur la plage », « Gulliver est attaché par des liens »etc. Pour être honnête c’était à la limite d’être « barbant » pour elle. Et je constate que dans ce contexte très cadré, elle a écrit ses cinq propositions sans faute d’orthographe.

Dans l’exercice suivant, il lui était demandé d’écrire cinq phrases qui contiennent chacune deux propositions. L’exercice ne portait plus sur le texte lui-même et seul le premier terme de la phrase lui était « imposé ». Il n’en fallait pas plus pour que son esprit débordant s’enflamme et qu’elle se mette à pondre des phrases autour d’un récit rigolo! Ainsi, la boulangère mangea  tous ses gâteaux et fit un gros rot. Les clients eurent peur et s’en allèrent en dehors de la boulangerie. La poule arrêta de pondre des oeufs pour la boulangère et s’enfuit. Le fermier arriva avec sa hache et chercha sa poule. La baleine qui avait vu l’avis de recherche, hébergea la poule.

Le texte qui a fortement amusé ma fille était par ailleurs rempli de fautes d’orthographe! C’est normal car dans ce contexte, son imagination le disputait à sa concentration sur l’exactitude de l’orthographe. Bien souvent, un enfant qui ne maîtrise pas encore tout à fait l’orthographe, ne peut exécuter plusieurs tâches à la fois. Est-ce qu’il faut en conclure qu’à présent ma fille ne fera plus que des exercices qui l’ennuient? Bien sûr que non! Ce serait dommage de passer à côté de tels petits récits qui sont le sel de nos petits travaux!

Cela me permet cependant de constater l’importance de savoir réserver des plages de travail dans « l’ennui ». On a vite fait de vouloir bannir l’ennui de l’enfance.  « Il s’ennuie en classe » est presqu’un mantra qu’on entend partout autour de nous. Il est vrai que devant l’indigence des programmes scolaires, un enfant qui maîtrise bien, aura vite fait de trouver le temps long car il manquera de défis. Mais même lorsque le niveau présente à l’enfant des défis, celui-ci peut s’ennuyer. C’est ennuyant d’apprendre les tables de multiplication par coeur. Pourtant quel outil merveilleux pour aller plus vite et plus loin en mathématiques. Quel ennui ces règles de grammaire et ces conjugaisons! Mais quel sésame pour entrer dans une communication plus fluide et mieux exprimer ses pensées!

Ainsi, l’ennui est un précieux allié pour mieux travailler des notions qui exigent de la concentration, ou pour développer des automatismes qui facilitent les apprentissages.

La règle d’or en enseignement repose sur la même sagesse qu’en alimentation: n’abuser de rien, et prendre de tout en portion raisonnable…

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Leçon de choses sur la neige

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La leçon de choses en est une d’observation. Nous étudions un « objet » que sous sa forme concrète et observable. Il a donc fallu attendre la neige pour en traiter!

Ces leçons peuvent sembler inutiles. On prend toujours trop souvent pour acquis certains sujets abordés ensemble. Ainsi, il est évident qu’ils connaissent la neige. Ils savent qu’à 0°C, l’eau gèle! Que vont-ils apprendre alors? C’est à chaque fois avec un étonnement ravi que je découvre qu’il y a toujours matière à mieux connaître des sujets dont on croit tout savoir!

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Des flocons gros comme des plumes d’oie tombaient. Vite, nous nous sommes empressées d’enfiler nos vêtements chauds et sommes parties nous promener. Pour mieux observer ces flocons, je m’étais munie d’un linge noir. Le contraste des couleurs nous a permis de mieux détailler les branches des cristaux formés. Mais, quand la température est autour de zéro, ces cristaux sont bien éphémères! Ils fondent rapidement sur le linge.

Cformes cristaux de neigehaque flocon composé de cristaux de neige est en soi une oeuvre d’art unique! Mais comment se forment ces cristaux de glace?  » (Ils) naissent et se développent au sein des nuages à température nettement négative. Sous l’action de mouvements ascendants au sein de l’atmosphère, de la vapeur d’eau provenant des couches basses de l’atmosphère remonte vers des couches atmosphériques d’altitude plus élevée. Elle s’y condense alors sur les microscopiques poussières en suspension dans l’air, soit sous la forme de micro-gouttelettes d’eau en surfusion(1) soit sous celle d’un microscopique germe(2) de glace : c’est la naissance du cristal. Débute ensuite sa phase de croissance : de la vapeur d’eau continue à se condenser sur le germe de glace initial, en provenance des micro-gouttelettes d’eau liquide surfondue également présentes dans le nuage, par effet Bergeron. La taille du cristal passe ainsi de quelques micromètres(3) à quelques millimètres. Sa forme dépend principalement de la température à laquelle il se développe. On observe trois formes types : les étoiles, les plaquettes, les aiguilles et colonnes.« 

Le flocon ne demeure pas dans sa forme initiale une fois formé. En évoluant, les flocons ont tendances à se briser , les branches peuvent se fusionner ou s’arrondir.

Grains fins        Grains à faces planes       Gobelet      Grains ronds

La neige se tasse au fil des jours et l’air commence à se retirer entre les flocons. Cette neige au départ si légère, si  meuble, si tendre, devient plus dure, plus tassée en l’absence d’air. Plus la neige se durcit, moins elle se prête aux jeux des enfants. On remarque facilement quand elle est « bonne » pour faire des boules ou non! La neige aux grains ronds est, elle, idéale pour la glisse. C’est sans doute pourquoi la neige artificielle est propice aux pentes de ski: le grain rond du flocon est conçu sciemment à cette fin!

L’eau gèle à 0° mais selon qu’elle se formera en neige ou en glace, elle ne présentera pas les mêmes propriétés. La neige est blanche et se moule. La glace est transparentes et pour la faire changer de forme il faut la casser.

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La leçon est ensuite colligée dans le cahier.

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Béa neige

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Je me suis inspirée de la leçon du manuel ancien J. Lasalmonie et P. Fournier, Leçons de choses au Cours Élémentaire, Delagrave (1958) , de Orieux-Everaere – Exercices d’observation CE1 ,en plus du lien de Météo France, cité plus haut, afin d’apporter plus de contenu suivant le niveau de l’enfant.

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Image tiré du blog Manuels Anciens

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Image tiré du blog  Leçon de choses

 

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Berceuse du soleil

Parmi les petits trésors que j’ai retrouvés, voici ce poème de Pierre Gamara qui était le préféré de mon fils aîné lorsqu’il était en CM1. J’avais tenté sans succès de le retrouver sur internet. Je le mets donc en ligne, ainsi cela permettra de partager ce joli poème rempli  d’images colorées autour du coucher de soleil.

Berceuse du soleil

Dans une chemise vermeille

Brodée de lapis-lazuli,

Le soleil trotte vers son lit,

Clémentine, orange, groseille.

 

Sur des tapis de caramel

Tranquillement prenant ses aises,

Le soleil roule au fond du ciel,

Mûre, figue, framboise, fraise.

 

Le soleil a sommeil je crois,

Sans craindre le petit vent froid,

Monsieur soleil se déshabille,

Citron, pêche, melon, vanille.

 

Otant ses chaussettes lilas,

Reine-claude et prune violette,

Le soleil met son pyjama

Et s’approche de sa couchette,

Le soleil s’endort dans des laines,

Dans des duvets et des nylons,

Et ses draps sentent la verveine.

 

Madame la nuit sur la plaine

Danse dans ses noirs pantalons.

 

Berceuse su soleil dessin Jonathan

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Les petits bonheurs

Simon Glücklich

Je viens de terminer de faire du tri, du ménage, du rangement dans mon grenier et dans ma classe. J’ouvre des caisses et j’ai le vertige… Je tombe sur des souvenirs qui doivent avoir plus de quinze ans, plus de vingt ans et la marque dans ma mémoire est pourtant si fraîche. Je me rappelle avec tellement d’acuité tel exercice, tel poème, tel dessin fait par l’un ou l’autre de mes enfants… On aurait dit que c’était littéralement hier! Et, c’est là que le tournis me prend devant l’impitoyabilité du temps qui passe. Car le temps est insaisissable. Il se dérobe à nous et poursuit sa course! Tout ce que nous détenons de lui ne sont que quelques papiers-souvenirs, quelques objets qui témoignent que les faits ont bien eu lieu! Nous avons par ailleurs la chance fabuleuse de saisir furtivement le présent chaque jour de notre vie!

Je réalise que les bonheurs que j’ai gardés de l’enfance de mes grands se trouvent scellés dans les petits riens, dans la plus grande banalité du quotidien, si insignifiant, qui était le nôtre. Je chéris encore en mémoire avec  délice les journées où nous étions tous blottis sur le canapé pour lire ensemble, ou ces heures de classe très ordinaires où il s’agissait de faire des exercices scolaires. Ou encore, ces projets dans lesquels nous étions tous absorbés jusqu’au plus petit qui venait y faire un  gribouillis.

Je me souviens encore d’une soirée dont tous les membres présents ne peuvent avoir oubliée : nous avions revêtu des pseudos peaux, avions éteint la lumière, mis une grande feuille de papier kraft sur le mur, allumé des bougies et mangé par terre. Nous avions pris des fusains et des sanguines et avions reproduit les dessins de Lascaut. Cela faisait suite à une lecture familiale qui avait fasciné petits et grands, chez Castor poche junior, Le mystère des grottes oubliées. Rien d’extraordinaire, rien d’onéreux… seulement un temps pris ensemble. Un temps enrichi par le fait que nous l’ayons saisi pour le vivre en partage!

Je me rappelle aussi cette expérience où mon mari nous avait tous emmenés dans un placard (trois jeunes enfants à l’époque!) et muni d’une pince et de carrés de sucre, il voulait démontrer aux enfants la luminescence du sucre écrasé: une infime fraction de seconde nous percevions un éclat de lumière dans le noir. L’éclat de lumière était si furtif qu’il n’est pas sûr que les enfants l’aient aperçu (malgré les « oui, je l’ai vue »). Mais, chose certaine, les petites mains s’étaient précipitées pour attraper les grains de sucre et les avaler! Un bonheur goulu inoubliable et pourtant si dérisoire…

Des souvenirs, des souvenirs et des souvenirs dans tous ces cahiers, ces papiers, ces photos. J’en ai fait beaucoup de choses finalement avec eux! Et dire que j’ai passé parfois du temps à m’en faire en pensant que je n’en faisais pas assez!

Le quotidien est là, avec son temps qui nous accompagne à ce moment  précis. Hier ,j’attendais au conservatoire avec ma plus jeune. Elle avait oublié sa lecture. J’avais bien envie de me plonger dans la mienne! Pourtant, j’ai plutôt pris un crayon, un papier et nous avons passé un temps de petit bonheur dérisoire à jouer au pendu! Gratuit, banal! Pourtant, ce temps partagé qui ne restera peut-être pas dans nos mémoires laissera en nous un diffus effet de bien-être. Plutôt que de perdre notre temps à nous isoler chacune de notre côté, nous l’avons partagé.

L’école-maison n’a pas vocation à être un parcours constamment rempli d’activités extraordinaires. Cela ne rendra pas nos souvenirs plus heureux! Et il n’est même pas sûr que cela ajoutera au développement de nos enfants si tant est… Mais ce qui laissera une marque indélébile se trouve dans nos petites routines, le petit travail répété, les moments que nous avons également saisis à partager.

La richesse de ce que nous avons à offrir à nos enfants ne tient pas dans le matériel. Nous n’avons pas besoin d’un petit lutrin en bois très tendance sur la table de travail de nos enfants et de carnets ultra chers pour enrichir leur univers. Si nous les possédons, tant mieux. Sinon, ce n’est absolument pas essentiel! Un coin de table, un vieux pupitre, de quoi écrire et dessiner feront largement l’affaire. Ce qui ne peut se substituer, c’est notre temps consacré. Notre attention à eux, notre présence, notre capacité à saisir l’instant et à l’enrichir de vécu voilà où se terrent les petits bonheurs…

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Pouchkine: La tempête de neige

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Un texte puissant sur l’hiver, celui de Pouchkine, tiré d’un manuel scolaire ancien:  Brunet, Deschamps, La lecture en action CM1 (1958) recensé sur le site Manuels anciensLa richesse du vocabulaire et la palette des émotions qui traversent le texte valent en eux-mêmes l’étude du récit.

La traduction choisie par le manuel scolaire est celle d’André Gide, le choix des mots s’en trouve ainsi renforcé par un label de qualité!

Le travail en grammaire est plus étoffé car nous sommes en semaine de révision. Un dessin au pastel gras a suivi, qui permet une découverte et une exploration d’un nouveau matériau pas simple à utiliser.   Pouchkine 1

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Pouchkine 3

Pouchkine 5

 Pour télécharger le document de travail: Tempête de neige Pouchkine

 

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Croc blanc partie 2 et 3 (suite)

 

Jack london idéal bibliothèque

Voici les deux autres documents de travail autour de Croc blanc dans la suite du document 1. Ces extraits témoignent de la dureté de la vie sauvage sans complaisance. Bill, l’un des héros, meurt. La scène n’est pas décrite mais finement sous-entendue. La littérature offre aux enfants d’éprouver des émotions parfois fortes. Les études montrent qu’elle contribue positivement au développement de l’empathie.

 

Croc blanc 2

Croc blanc 2 2

Croc blanc 2 3

Pour télécharger le document de travail:  Jack London croc blanc suite

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Pour télécharger le document de travail: Jack London Croc blanc fin CM1

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Croc Blanc CM1

Illustration Croc blanc

Nous avons entamé le thème de l’hiver pour la période de lecture du CM1 dès le 8 janvier dernier. Ce thème nous accompagnera jusqu’aux vacances d’hiver tant la profusion de textes  est abondante. En ouverture, j’ai sélectionné le célèbre texte de Jack London, Croc Blanc que j’ai tiré du manuel  de Marcel Berry « Une semaine avec… » que l’on trouve sur le site Manuels anciens. Ce manuel scolaire est tout simplement une merveilleuse ressource pour trouver des textes littéraires « classiques » à faire connaître aux enfants.

Le manuel de Berry a sélectionné trois extraits de Croc Blanc. Pierre Jacolino les avait retranscrit, ce qui m’a grandement facilité la tâche pour ajouter le travail sur le texte. Ce travail de compréhension et de grammaire s’est fortement inspiré du manuel lui-même. Je n’y ai ajouté que certains exercices tirés de notre « routine » à nous.

Voici le premier document de travail de l’extrait qui s’intitule « Les chiens-loups »:

 Jacky London selfie

Jacky London selfie 2

Jacky London selfie 3b

Jacky London selfie 5

Pour télécharger le document de travail:  LES CHIENS-loups Jack London

J’ajoute toujours une partie sur la réappropriation de la lecture. Il s’agit souvent d’effectuer un dessin. Cette fois, il fallait faire une maquette autour du récit. Cette partie ludique, loin d’être anodine, permet à l’enfant de faire vivre devant  ses yeux  la scène qu’il a lue. Ici, Bill et Henry ont été habillés de polaire (en guise de peaux de fourrure) pour résister au froid. Ce faisant, l’enfant intègre plusieurs détails du récit, tels les noms des héros, les conditions de vie…

 

Pour trouver les deux autres parties de ce document de travail autour de Croc blanc cliquez ici.

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Les liquides au repos: la surface libre.

Image tirée du site Manuels anciens

Dans le manuel de A. Charbonnier et M. Chaufour, Leçons de choses, Cours Moyen et Supérieur, Gedalge, 1954  ,que l’on retrouve sur le site Manuels anciens , j’ai tiré une leçon toute simple sur les liquides au repos. C’est une leçon qui est donnée dans le programme actuel de cinquième.

Le but de la leçon est de comprendre que le liquide, peu importe l’inclinaison du récipient, demeure horizontal. Très simple! Mes enfants savent déjà, pensai-je! Oui, d’une certaine manière, en voyant les différentes expériences que nous avons menées, elles comprenaient. Mais surprise (!), au moment de la schématisation, l’horizontalité n’était pas appliquée bien que moins accentuée qu’attendu! Il a fallu travailler sur le schéma afin que la compréhension soit véritablement « acquise »! C’est pourquoi il faut se méfier des leçons orales avec nos enfants. Bien sûr qu’ils comprennent… mais c’est dans la pratique, dans les exercices, dans les schémas que l’on prend la mesure de ce qu’ils maîtrisent…

Nous sommes ainsi parties le matin, observer l’eau après une pluie abondante. L’eau de la petite rivière qui s’agite et l’eau des flaques qui stagnent.

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L’eau en mouvement a des rides, des remous. L’eau au repos est en équilibre et immobile. Elle présente une surface lisse, horizontale, appelée surface libre.

Nous sommes revenues et avons observé des récipients remplis d’eau. Nous avons également incliné ces récipients. Mieux, nous avons repéré l’horizontalité de leur surface peu importe l’inclinaison du récipient à l’aide d’un fil à plomb improvisé et d’une équerre. L’observation, la démonstration, la schématisation. Trois clefs qui nous ont permis de comprendre une notion très simple en apparence!

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Fil à plomb

 

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La reprise

Lyudmila Romanova

Après une période de pause nous nous apprêtons à reprendre le travail ce matin. La reprise est toujours une occasion de renouvellement. A la fin de la période avant Noël, nous étions fatiguées. Le répit a été profitable pour nos esprits! J’aime à penser que nous reprenons avec entrain. Ce qui ne signifie pas, qu’ici, les enfants n’auraient pas préférer poursuivre les vacances! Ce sera un petit coup à donner et dès que nous serons attablées devant les cahiers nous sentirons les bienfaits de notre « routine ». Le calme, la concentration, le rythme de la classe : tout cela est bon! C’est un bonheur tranquille, qui se vit sans démonstration manifeste car c’est à l’intérieur de nous-même que se développe la paix. Il ne s’agit pas d’idéaliser la classe maison. Il s’agit de l’apprécier dans ce qu’elle a à offrir!

Je souhaite à tous la joie dans le travail scolaire, la paix dans les relations qui entourent ce travail et l’amour qui doit se sentir dans ce que nous partageons! Le bonheur est simple. Recherchons le dans les petites choses cachées et apprenons à le goûter!

 

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