Bien que le froid des derniers jours puisse nous faire douter du printemps, des signes évidents nous montrent qu’il arrive bientôt. La nature se réveille doucement après l’hiver. Les bourgeons commencent à gonfler. C’est le cas de ceux des marronniers que nous avons aperçus au cours d’une promenade! Les leçons de choses sont des moments privilégiés pendant lesquels nous prenons le temps d’observer le monde qui nous entoure afin de mieux le connaître. Une question surgit: pourquoi les bourgeons sont-ils de différentes grosseurs? Est-ce dû à une maturité à géométrie variable? C’est en voulant répondre à cette question que cette leçon de choses est née.
Les bourgeons du marronnier sont disposés deux à deux sur la branche. Les plus gros se trouvent tous à l’extrémité des branches (certaines branches en portent deux). On les désigne sous le nom de bourgeon terminal.
Pourquoi le bourgeon terminal est-il plus volumineux ? Pour répondre à cette question, il faut d’abord ouvrir les bourgeons petits et gros afin de mieux comprendre ce qu’ils recèlent. Les petits, sous une petite bourre cotonneuse, renferment la feuille palmée à cinq folioles sous forme embryonnaire. Les gros, en plus de la feuille, portent également la grappe de fleur printanière pas encore éclose.
Le bourgeon est recouvert d’écailles disposées deux par deux et qui se recouvrent les unes les autres. Lorsqu’on le touche: les doigts collent. C’est dû à la résine qui imperméabilise et protège le bourgeon de la pluie – sans quoi il risquerait de pourrir. On peut observer la trace que cette résine laisse sur le papier en s’en servant d’outil « scripteur » pour être dans le jargon bien tendance.
Les écailles sont brunes vers l’extrémité, et vertes vers le coeur. Avec l’arrivée des beaux jours, elles s’écartent et verdissent entièrement. Les petites feuilles portées par leurs tiges poussent et apparaissent. Les grappes de fleur se développent. Puis, une tige, d’abord verte et qui brunira par la suite, va croître. Un nouveau rameau est formé!
Cette leçon de choses a été inspirée par celle que l’on retrouve sur le site Manuels anciens dans le manuel « Exercices d’observation » CE1-CE2-CM1-CM2 d’Orieux et Everaere« .