Cette jolie fleur tient son nom du satyre de la mythologie grecque Silène. Il s’agit du père adoptif de Dionysos, le dieu de la vigne, du vin et de ses excès, de la folie et la démesure. Mais qu’est-ce qu’un satyre? Il s’agit d’un personnage ayant les oreilles, les membres inférieurs et la queue d’un bouc.
Celui qui nous intéresse est représenté souvent comme un vieillard jovial au ventre énorme dû à ses excès d’alcool et d’une grande laideur. Gerrit Van Honthorst a peint un très beau tableau à ce sujet au siècle d’or.
Cette leçon de choses a donc débuté par le récit de Silène. Ce mythe a permis de comprendre rapidement pourquoi on appelle la fleur du nom du demi-dieu grec. Elle a un calice gonflé et bien rond sous sa corolle.

Image tirée du site http://www.monde-de-lupa.fr
Le silène latifolia vit en bordure de route. Il peut mesurer jusqu’à un mètre. Il est distinct du silène vulgaris (ou silène enflé). Il s’agit d’une herbacée de la famille des caryophyllacés. Caryo veut dire nœud. La tige porte des feuilles opposables qui sont deux à deux, et entre les deux feuilles nous trouvons une sorte de petit bourgeon appelé « nœud ». Les fleurs viennent par grappes de deux à dix par tige. Il y a des fleurs femelles et d’autres mâles. Les mâles portent de longues étamines comme sur la photo ci-haut. Les femelles ont les corolles plus ouvertes.
Les pétales sont bilobés en forme de cœur.
Après la leçon, chacune a produit un résumé, des schémas et des dessins.
Bonjour Brune,
Très bel article sur une fleur et une histoire que je ne connaissais pas .Cette fleur pousse-t-elle en toutes régions ?
Très beaux dessins , félicitations à l’élève!
Martine42
Oui, elle pousse partout, et même jusqu’à 1000 m d’altitude. On a également sa cousine, la silène vulgaris qui est également très commune, de même que le compagnon rouge 🙂