
Albert Anker 1831-1910
Dans le récit « Au bord du ruisseau », Laura Ingalls Wilder relate ses souvenirs d’enfance et raconte que l’école du village était à quatre kilomètres de sa maison. Ces kilomètres étaient évidemment « marchés »! Ma belle-mère, enfant, avait une grande forêt à traverser pour se rendre à l’école. C’était le moment choisi par sa grand-mère Nana pour lui faire réviser ses leçons tout en suivant la course d’un écureuil roux qui sautait de branche en branche. Moi-même , enfant, j’avais un à deux kilomètre(s) à marcher matin, midi et soir, beau temps, mauvais temps!
On est en bon droit de se demander si, aujourd’hui, les enfants qu’on reconduit à l’école en voiture ou en car, se dépensent assez physiquement… De même , en IEF, les enfants marchent-ils assez?
L’intérêt de la promenade quotidienne réside pour moi en partie parce qu’elle permet une activité physique. L’enfant a besoin de bouger pour être en santé. Un enfant qui a bien marché, couru, est un enfant qui sera bien plus disposé à fournir un effort intellectuel.
La classe promenade permet d’observer la nature mais aussi la vie qui se déroule en dehors des murs de la classe, qu’elle soit à l’école ou à la maison.
Célestin Freinet apporte une réflexion fort intéressante sur ce sujet:
Lorsque les jours sont plus longs comme c’est le cas en ce moment (ou au printemps), j’aime bien débuter les journées par cette promenade. Lorsque les jours sont courts et que le soleil tarde trop à se lever, je préfère reporter ces promenades en début d’après-midi afin que les enfants profitent des bienfaits de la lumière.
Ces classes promenades sont le joyau de nos journées. Nos seulement les bienfaits physiques justifient à eux seuls ce temps « perdu », mais elles nous permettent de thésauriser du vocabulaire et des observations pour les futurs rédactions et nous donnent bien souvent le sujet d’une leçon de choses.
cette approche de la classe-maison est tellement plaisante, j’aimerai le mettre en place . Mais je butte pour le moment sur quelques contraintes d’organisation : sieste de mon petit, déposes et récupération de mes aînés en voiture ( cela me prend 1 heure le matin et 1 heure le soir…)
Je veux bien mais j’ai beaucoup de mal à marcher dans Lille dans être étouffée par la puanteur de la ville. Pour s’oxygéner, nous devons prendre la voiture et parfois, je n’ai pas le courage :((
Cela peut se comprendre parfaitement! Il est vrai qu’on n’a pas toujours l’environnement qui convient. j’ai été longtemps citadine et j’avais la chance d’avoir des parcs pas trop loin: c’était nos poumons de verdure, mais quand le parc n’était pas très gros. Mais quand il n’y a pas de parc, cela devient assez compliqué…
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