J’avais repéré depuis un bon moment la leçon de géographie sur les montagnes de ma belle-mère annotée sur une fiche. Elle y avait inscrit que chaque élève recevrait un peu d’argile. La leçon d’autrefois permettait à l’enfant de modeler les notions intellectuelles. Ainsi on formait une montagne jeune, une montagne vieille. On créait un ravin, un col, un flanc, une crête… rendant concret des mots qui étaient écrits dans le cahier de leçon.
Nous retrouvons l’esprit de cette leçon dans le manuel de Louis Planel, Géographie documentaire, cours élémentaire que nous pouvons consulter sur le généreux site Manuels anciens . Les images du manuel ci-dessous en sont d’ailleurs tirées.
Je me suis également appuyée sur le livre de la Librairie des écoles, Manuel de géographie Ce1 et CE2.
Il y a donc un moment que j’avais envie de faire cette leçon. Nous sommes de grands amoureux des montagnes et dès que l’occasion se présente nous aimons nous y retrouver. Parler de ce que l’on aime et connaît serait non seulement un plaisir mais ferait également appel à une expérience connue.
La leçon de Planel nous plonge dans l’observation, un peu comme une leçon de choses. Après avoir expliqué de quoi sont constituées les montagnes et quelles altitudes certaines dans le monde peuvent atteindre, nous observons des schémas de montagnes jeunes et de montagnes vieilles.
C’est l’occasion de définir le vocabulaire propre à la montagne: sommet, col, crête, aiguille, pic, ballon et à rapprocher ces mots de ceux dont ils sont tirés afin de les fixer dans la mémoire.
La pluie, le vent, la neige sont responsables de l’érosion des montagnes qui, à mesure qu’elles vieillissent, s’arrondissent.
Nous effectuons un petit schéma qui permet de comprendre visuellement la dimension des différents monts.
Puis c’est le moment de modeler la montagne. Ma fille en modèlera une bien jeune et pointue avec une petite grotte. Elle aura un col qui conduira à des plus petits monts. Ce sera l’occasion, de faire un plateau, un ravin, une crevasse et d’y jeter un peu de farine pour les neiges éternelles…
Je lui demande de tracer une route qui part de la colline et qui doit mener sur le deuxième montagne avec la pointe d’un crayon. Ce petit exercice permet de comprendre que la route est sinueuse (et rappelle le mal de transport dans les tournants!) car on doit contourner le relief escarpé et pentu du paysage. On ne peut traverser directement.
Enfin, nous en venons à l’érosion des montagnes. Avec un entonnoir, elle forme des montagnes de farine.
Sur lesquelles elle doit souffler tel le vent…
Et comprendre que les rochers, la terre qui s’érodent s’accumulent dans les vallons en lissant les pics et en comblant les cols.
Après, on prépare un bon gâteau!
Merci d’avoir partagé ces leçons, c’est très instructif et inspirant!
Je trouve émouvant de penser que ce type de leçon a été transmis dans les générations précédentes, dans un contexte de classe -évidemment- et que cela n’a pas pris une ride! 🙂
MErci beaucoup d’avoir inspiré et guidé notre prochain cours de géographie! L’érosion est très explicite.
Heureuse si cette leçon peut continuer à servir! Je pense qu’elle traverse le temps! 🙂 Merci à ces instituteurs d’autrefois qui ont eu d’abord l’idée