Un doux parfum d’ananas a titillé nos narines durant l’après-midi. Nous avons observé l’ananas sous toutes ses formes: frais, en jus, en conserve, séché… Une dégustation a suivi et il a bien fallu trouver des recettes pour écouler les restes de la démonstration! Personne ne s’est plaint!

Tout d’abord l’étymologie! Le mot ananas vient du portugais  « anana », qui lui même provient tout droit du Tupi-Guarani (groupe de langues d’Amérique du Sud) « naná naná » qui signifie « parfum des parfums ». Pour l’histoire, ce fut Christophe Colomb qui fut le premier occidental à découvrir ce fruit. Débarqué en Guadeloupe en 1493, les guadeloupéens lui offrirent ce fruit en cadeau de bienvenue. Les gens venant de la mer avaient soif après leur voyage en eau salée, et ce fruit, si désaltérant, procurait le bonheur d’étancher la soif.

Les Hollandais l’ont fait pousser les premiers sous serre. Les Portugais le plantèrent en Inde qui avait un climat similaire au pays d’origine. Et c’est ainsi qu’il se propagea dans tout l’Extrême-Orient.

En l’observant, Christophe Colomb le décrivit ainsi : « Il a la forme d’une pomme de pin, mais il est deux fois plus gros, et son goût est excellent. On peut le couper à l’aide d’un couteau, comme un navet, et il paraît très sain. » Il est intéressant de voir ce rapprochement avec la pomme de pin car en anglais c’est cette similitude qui a donné le nom pineapple.

Il y a beaucoup à dire sur ce gros fruit tropical, qui est en fait une infrutescence, un fruit composé au même titre que la figue que nous avons étudié plus tôt dans l’année. L’ananas ne pousse pas sur un arbre mais au bout d’une tige où s’épanouit ce qui semble être une magnifique fleur rouge parsemée en son cœur de plusieurs fleurs bleues éphémères. Ces fleurs laisseront place à des fruits qui grossiront chacun en se soudant et en constituant l’ananas. L’ananas est un fruit long à cultiver car il met jusqu’à vingt mois avant de pouvoir être récolté.

Son écorce rugueuse est constituée de motifs hexagonaux sous forme d’écaille. Sa chair se révèle très juteuse et sucrée. Le cœur du fruit nous apparaît fibreux et constitue le prolongement de la hampe présente au bout de la tige.

Après les schémas d’usage, la rédaction de la narration de la leçon, nous nous sommes occupées du feuillage afin de tenter l’exploit de le replanter: une expérience de longue haleine et non garantie de succès.

J’ai tiré la leçon de choses entre autre du manuel Leçons de choses tropicales CE2-CM1 que l’on retrouve sur Manuels anciens :(dont les deux images ci-dessous sont tirées)