Mes filles présentement en IEF représentent les 6e, 7e et 8e de la fratrie. Nous avons acquis une certaine expérience du « domaine ». Nous avons eu le temps de voir et d’ajuster notre enseignement pour la poursuite des études.

Depuis longtemps, je donne à mes enfants des citations à écrire le matin afin de leur permettre d’entrer dans le travail scolaire. Une phrase qui permet de s’appliquer, d’orthographier adéquatement (quand ils sont plus jeunes), et qui les ouvre sur des pensées d’auteurs à connaître.

Depuis le début de l’année, j’ai entrepris une démarche un peu différente. Je choisis les citations dans le Bled  philosophie pour mes deux collégiennes.

Pourquoi? Je fais le pari que la  philosophie du lycée peut se préparer en amont. Il ne s’agit pas de me substituer au cours que mes filles auront au lycée, mais de leur faciliter l’approche. Dans les dissertes, l’utilisation de citations est importante. Il y en a beaucoup à apprendre! Pourquoi ne pas utiliser le temps de l’écriture du matin pour poser une première « couche » de savoir philosophique.

Ainsi, le lundi, je choisis dans le Bled une citation que mes collégiennes peuvent saisir. Je la leur dicte. Elles réfléchissent au sens de la phrase et à ce que le philosophe a voulu dire en l’écrivant. Elles me partagent leurs interprétations. Puis, à partir du Bled, je peux leur donner la version analysée (un court paragraphe) qui permet de donner « la » bonne interprétation . Nous situons également le philosophe dans le temps et son contexte.

Toute la semaine, elles doivent écrire la même phrase avec le nom du philosophe. Elles l’apprennent par cœur! A la fin de la semaine, elles me la récitent et me redisent le sens à y donner. Je compte au bas mot une trentaine de semaine à notre année scolaire. Je me dis qu’en une année, elles auront appris trente citations de philosophie au minimum. Nous n’en faisons pas une étude approfondie, nous jetons simplement les bases. Et j’ai confiance que lorsque viendra le temps d’entrer en philosophie au lycée, ces citations et ces noms de philosophes, déjà apprivoisés brièvement, leur permettront de mieux maîtriser la matière. C’est un pari et il n’y a rien à perdre à le tenter. Au contraire!