Je suis sensible à l’illustration dans les manuels scolaires. Ils m’apparaissent un élément important quand on travaille avec de jeunes enfants. On s’y réfère comme support à la leçon. Quand je dois faire un choix au niveau d’un manuel ancien, à qualité de contenu égal, je privilégie ceux illustrés par Raylambert.
Je suis une inconditionnelle de l’illustrateur Raylambert. Ses illustrations touchent le cœur de l’enfance, ses bonheurs mais également ses moments plus difficiles toujours peints avec délicatesse et finesse. J’ai évoqué son livre ici.
Ce que j’apprécie également de cet artiste c’est sa modestie. J’aime les gens modestes. Ces travailleurs hors des projecteurs qui enchantent néanmoins le monde et dont on se dit qu’il aurait manqué quelque chose au monde s’ils n’avaient pas existé… Il a été sous le regards de tant d’écoliers d’autrefois, et il est resté un grand artiste méconnu. Facétie de l’histoire que ces gens qui contribuent tant à mettre le cœur des enfants en joie, meurt incognito…
Ses tableaux des jours quotidiens ordinaires offrent aux yeux des scènes de vie où le regard s’amuse, s’étonne et se reconnaît. Je n’ai pas eu la joie de grandir en compagnie de ses manuels en classe, mais je me délecte encore aujourd’hui en les partageant à mes enfants.
Raymond Lambert est né en 1889 en Normandie et va mourir en Seine-Saint-Denis en 1967. Son père est peintre-décorateur en bâtiment et lui-même commencera à travailler dans le dessin industriel avant de faire l’école des beaux-arts. Il fera la première guerre mondiale dont il en sortira décoré.
Il apprécie l’enseignement et fut professeur à l’école ABC de Paris de 1926 à sa mort. Pendant la Seconde Guerre mondiale, il ouvre un cours à son atelier où il accueille des élèves quatre fois par semaine.Il passe de longues heures au Zoo de Vincennes, au Jardin des Plantes. Il travaille surtout au pinceau mais aussi au crayon à mine de plomb, à la plume, au crayon Conté, à la gouache ou au lavis.
Il contribuera à l’illustration des oeuvres d’Ernest Pérochon, d’Édouard Jauffret. Il travaille avec de nombreuses maisons d’édition scolaire ( Gedalge, Delagrave , Plon , Hachette…).
Il va illustrer les manuels de Jauffet et ceux du Berthou. Mais comme l’homme a vécu avec le pinceau et le crayon, je laisse ses illustrations parler de lui, elles sauront mieux dire:
J’aime beaucoup le calendrier. Voilà une image à observer avec des enfants de cinq à huit ans et susciter leur intérêt pour le temps qui passe !
Oh! C’est vrai, en regardant de plus près cette image est très très riche!!! Toute l’année passe à travers ces douze enfants ❤
Et la lumière du milieu qui symbolise le soleil et les mois d'été.
Merci de me faire m’attarder sur l’auteur de ces oeuvres , qui sont reconnaissables bien que je ne sois pas française. Je chercherai attentivement sa griffe au passage d’une prochaine illustration du genre.
Ah! dans les manuels anciens on le retrouve plus facilement! Mais tu as déjà une artiste à la maison 🙂
J’apprécie également beaucoup les dessins de Raylambert. Les manuels de lecture qu’il a illustré pour Edouard Jauffret sont un vrai bonheur.
Oui, tout à fait, on regarde quelques extraits du pays bleu en lecture 🙂 Et j’aime bien aussi !