Le bien commun


Afficher l'image d'origineJ’étais à un carrefour et j’attendais le feu rouge. C’était l’année dernière. Dans la campagne, parfois le feu rouge peut vous immobiliser alors qu’aucune voiture ne traverse  la route perpendiculaire. Le champ était libre. Mon jeune passager me dit: « Mais pourquoi vous ne traversez pas?(dans un anglais approximatif).

– Le feu est rouge, j’attends qu’il passe au vert, répondis-je.

-Mais il n’y a aucune voiture, allez-y! me dit-il. Dans mon pays, rajoute-t-il en crânant, on passe quand il n’y a pas de voiture… » Ce pays, qu’il a dû fuir pour sauver sa vie…

Je sais bien qu’il trouve stupide de respecter la loi ainsi. Il me raconte sa vie là-bas, dans ce pays en guerre où le chaos règne… et où peu de lois y régissent la vie.  Peu de papiers administratifs vous embêtent dans ce pays. En France, ce jeune homme est servi! C’est bien lui qui m’a permis de comprendre un certain bien fondé à nos lois. Parfois, on trouve cela pénible ces lois, ces papiers à remplir. Mais sous ces lois, il s’agit d’organiser la vie en commun. Un pays où le chaos s’est installé, c’est le règne du chacun pour soi qui prévaut. Il me raconte qu’il a obtenu son permis de conduire en l’achetant! Et il rigole en affirmant que personne ne vérifie si vous savez conduire…

Afficher l'image d'origineNotre pays comporte plusieurs lois et parfois cela restreint nos libertés. Quand j’étais petite, on s’entassait sur les banquettes arrières des autos. On pouvait être sept petites filles sur le banc. Et on nous conduisait à des activités. C’était pratique! Chacun faisait comme il l’entendait. Nous avions, en un sens, plus de liberté… Mais la connaissance des dangers de la route a amené le gouvernement à légiférer. Maintenant, il faut s’attacher, sous peine d’amende si vous contrevenez. Mais cette loi est là pour nous protéger, nous le comprenons bien…

Afficher l'image d'origineNos libertés nous sont précieuses. Nous les chérissons. Pourtant, elles ne peuvent se placer au-dessus du bien commun. Quand je vois l’état de la planète , je me dis qu’il faudra sûrement légiférer et qu’on n’a pas fini d’empiéter sur les libertés d’individuelles pour le plus grand bien commun: notre survie! Chacun ne pourra plus gaspiller ni déboiser ni piller la Terre au nom de sa liberté… La logique du libéralisme sauvage est cette liberté de piller et d’écraser l’autre si je peux en tirer un profit… Dans son livre La naissance de la philosophie politique, Anne Baudart étudie la génèse de la démocratie athénienne. On comprend que le dévoiement du pouvoir et des institutions se décline au fur et à mesure que le pouvoir passe d’un seul – la monarchie – à la tyrannie de tous, individus qui se gouvernent au gré de leur seul désir et sans recherche du bien commun.

Je reviens à mon jeune passager. Il a quitté son pays en guerre. Son pays où la vie était devenue impossible. L’avenir, il l’a trouvé ici, dans le cadre du pays d’accueil. Ses jeunes frères sont intégrés dans le système scolaire. Lui-même est en processus pour apprendre une formation. Il n’aime pas tous ces papiers à remplir, mais il a une chance d’avenir et il le sait…

QPuzzle Carte de France - 144 pièces en bois - Vilacuitter un pays n’est jamais simple. C’est même toujours difficile! Il faut une bonne raison pour quitter un pays qu’on aime… Tout ce vent de personnes qui veulent quitter la France à cause du renforcement des contrôles en IEF me paraît en fait assez indécent à l’heure de ces grandes migrations où tous les jours nous assistons à la misère humaine… La France est un pays démocratique où , malgré les mauvais procès qu’on lui fait, il fait très bon vivre! Parcourez le pays, traversez le à pied pour voir…

Je suis fière de vivre dans un pays où nous recherchons l’instruction pour tous. Je suis assez mal à l’aise avec le témoignage de certaines personnes s’étant expatriées pour entre autre raison la liberté en IEF: « Quelle est la législation concernant l’instruction en famille là où vous êtes? Je suis allée fouiller dans la législation locale pour te répondre : les parents doivent envoyer leurs enfants à l’école entre 6 et 14 ans. Aucune sanction prévue dans le cas contraire. Dans les faits, la loi est ici une notion trèèèèès floue. Encore pas mal d’enfants qui ne sont pas instruits, mais travaillent dans la famille. Donc autant te dire que les familles d’expat c’est le cadet des soucis des autorités !  »

Dans village î Tana sur l'archipel VanuatuLe pays  idéal en question est le Vanuatu un paradis fiscal où la population autochtone vit d’agriculture et d’une pêche de subsistance… Le PIB par habitant place le pays 181e sur 188… Les enfants du Vanuatu sont loin d’avoir tous la chance d’être scolarisés. Et si on en croit la pub du témoignage ci-haut, c’est bien pratique pour les IEFeurs en recherche de liberté que ces enfants autochtones ne soient pas en classe et travaillent dans la famille: ils sont un excellent bouclier pour avoir la paix! Nous ne sommes pas loin du néo-libéralisme … Les individus qui quittent la France en maudissant les impôts et cherchent un abri fiscal ailleurs partagent un peu cette même mentalité : « après moi le déluge »…

La France se préoccupe que chaque enfant reçoive une instruction. Doit-on vraiment en avoir honte? En ce moment même, la préoccupation en haut lieu concerne la sécurité. On soupçonne que des enfants échappent à une éducation républicaine et reçoive une éducation contraire à notre pays. Des députés, des sénateurs discutent sur l’importance de donner à tous les enfants une « liberté intellectuelle ».

Les mesures de l’État seront-elles suffisantes en contrôlant mieux les enfants en IEF? J’en doute… Le problème est d’une telle ampleur. Mais peut-on blâmer le gouvernement de tenter une mesure? Plusieurs pays ont déjà interdit l’IEF. La France laisse encore cette liberté aux parents mais décide cependant d’encadrer davantage. LED’A parle de « fantasmes » du gouvernement quand ce dernier s’inquiète du nombre de familles qui a triplé en trois ans, notamment dans le 93 et affirme qu’il s’agit d’imams qui font la classe à nombre d’enfants sous couvert d’IEF… Doit-on défendre nos petits droits bien personnels au-delà de la sécurité pour tous?

Je pratique l’IEF mais je suis également citoyenne de ce pays et je me préoccupe comme plusieurs compatriotes des intérêts qui nous sont communs.

Les libertés individuelles ne sont pas pour ma part au-delà du bien commun…

DSC09764On donne à entendre sur les réseaux des tas de témoignages sur des enfants phobiques ou en échec scolaire qui seraient traumatisés par les contrôles à venir au point où il faudrait fuir le pays… Je comprends tout à fait ces souffrances et c’est pourquoi je m’implique afin que les inspections ne soient pas laissées au libre-arbitraire des inspecteurs. Mais sachons raison garder! Fuir un pays tel que la France, en l’accusant d’être liberticide, n’est-ce pas un peu trop fort en ces temps troublés où de vrais fascismes s’installent ailleurs? Offrir des témoignages d’enfants craignant des contrôles parce que phobiques pour dissuader un gouvernement de mettre en place des mesures de sécurité n’est-il pas disproportionné à côté des témoignages de familles de victimes d’attentat totalement détruites? Un peu de décence ne ferait pas de mal…

A propos Brune

Mère-enseignante de 8 enfants. Site: grandirpresduchataignier
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28 commentaires pour Le bien commun

  1. LAURENCE dit :

    très beau billet Brune, merci ! Très argumenté et bien construit! Les phobies scolaires existent et font beaucoup de mal mais nous parlons ici d’une rencontre annuelle de quelques heures tout au plus avec des exercices écrits…je vois des parents monter sur leurs grands chevaux comme si la fin du monde était proche! Notre devoir est de rendre nos enfants à la fois adaptables et droits dans leur botte, fuir la difficulté n’est jamais la solution. Nous devons leur apprendre à les affronter. Voilà notre tâche difficile. Quelle image renvoyons-nous à nos enfants lorsque nous fuyons dès que la difficulté se présente, dès que la situation ne nous convient plus?
    Lorsque je constate ce larmoiement démesuré de certains IEFeurs, ce nombrilisme et cette victimisation, ils parlent de traumatisme certain pour les enfants…je ne peux m’empêcher de penser avec émotion à tous ces enfants qui partout dans le monde connaissent la guerre, la famine, la maladie, le massacre, la mort de leurs parents, la violence, l’abandon…eux savent ce que traumatisme signifie et pourtant ils avancent, ils survivent et même construisent leur vie d’adultes…ils ne comprendraient pas ces réactions indécentes face à quelques exercices de mathématiques ou de français…

  2. Brune dit :

    Voilà qui complète à merveille la suite logique de cet article. Merci, d’avoir si bien résumé 🙂

  3. Pour une fois, je ne suis pas d’accord avec toi 🙂
    Sous prétexte que dans d’autres pays c’est pire, on ne peut pas accuser la France d’être liberticide ? En ce qui concerne l’IEF, je ne me prononce pas (je ne suis pas concernée), mais dans bien d’autres domaines, elle l’est !
    Aucun pays n’est parfait, mais pour moi il y a des pays bien mieux que la France, où il fait bien mieux vivre… Personnellement, je préfère troquer un peu de confort contre un peu de liberté.
    Quant au bien commun qui l’emporte sur les libertés individuelles, oui bien sûr… mais qui définit ce bien commun ?!

    • Brune dit :

      Je ne prétends pas que la France est « mieux » car ailleurs c’est pire, ou alors, je me serai mal fait comprendre.
      En ce moment, dans les réseaux IEF, il y a des sondages effectués sur les personnes prêtes à quitter la France si on encadre davantage les contrôles. Et nous assistons à des témoignages de personnes qui sont véhémentes à l’égard de la France, la trouve liberticide (plus qu’ailleurs) et assurent qu’ils ont trouvé mieux ailleurs. Et c’est sur ces « ailleurs » que je m’appuie pour dire que l’herbe n’est pas plus verte!
      Après, une personne lambda peut trouver qu’elle est mieux ailleurs ( c’est une question d’expérience tellement personnelle). Je ne dis pas que la France est le meilleur pays au monde. Mais, elle n’est pas une dictature non plus 😉 Je m’insurge qu’on affole inutilement les personnes avec des idéologies qui les conduisent à penser qu’elles vivent l’enfer car leur enfant va subir un …contrôle.
      Oui, la France peut se montrer, comme bien des pays, liberticide (on pense à la réforme des collèges…). Mais prendre en exemple Le Vanuata, l’Espagne, l’Irlande pour clamer qu’on y est mieux, demande de démontrer les faits avec une certaine honnêteté intellectuelle… Et créé un climat de peur parmi les gens de l’IEF, je trouve ça vraiment dommage. Comme dit plus haut Laurence: 1 hre 30 d’inspection par année, pour des enfants ce n’est quand même pas de la torture non plus… Il faut je pense avoir un discours plus apaisé…sur le pays dans lequel on vit et le regarder avec certes ses défauts (ça, on ne manque jamais de les rappeler), mais aussi avec ses qualités!

      Et enfin, ces œillères qui empêchent de voir au-delà de son nombril… je ne supporte plus 😀 Nous vivons en société …

      • Effectivement, fuir la France pour échapper au contrôle IEF est peut-être démesuré. Cependant, je maintiens que la France est un pays liberticide et où je me sens mal à l’aise. Je suis convertie à l’islam, donc on pourrait penser que ceci explique cela ; mais même avant ma conversion je ne m’y suis jamais sentie bien. Je n’aime pas la mentalité générale que j’y trouve, cette tendance au chacun-pour-soi et à l’ethnocentrisme exacerbé. Certes, on trouve ça un peu partout de plus en plus, mais j’ai le sentiment que c’est particulièrement fort en France…

    • Brune dit :

      L’expérience personnelle est une autre histoire. Chacun a un ressenti qui lui est propre et qui est rattaché à sa vie.

  4. Caro jms dit :

    Et bien moi je dis bravo! Très beau post!

  5. Sandrine dit :

    Tap!tap! … bon, là, j’applaudis des deux mains 🙂

  6. Une fois de plus, une réflexion tout à fait pertinente… merci. J’ai vécu longtemps en Afrique de l’ouest et centrale, dans d’autres pays européens, et ai beaucoup circulé en Europe, aux Etats-Unis en côtoyant des enseignants. Or, même si je suis parfois inquiète de réformes en France qui me paraissent « aventureuses », un pays où tout enfant a droit à une instruction financée par l’Etat donne à chacun de ses citoyens une liberté initiale qui sert de base à toutes les autres, y compris à celle de choisir ses opinions philosophiques et ses croyances religieuses, pour autant, du moins, qu’elles n’entravent pas les lois votées par ceux qui représentent une majorité. A chacun de participer à la vie citoyenne si celles-ci ne lui conviennent pas… et l’on a même l’immense liberté de quitter le pays si l’on y juge qu’il vous prive de liberté ! Quant au contrôle de l’IEF, il peut aussi être vu comme la protection de la liberté de l’enfant face à des dérives qui risquent de l’enfermer dans un carcan sectaire… et un « traumatisme » éventuel de quelques-uns me semble de peu de poids face à de bien plus grands dangers.

    • Brune dit :

      Un très grand merci. Votre commentaire m’apporte un réconfort intellectuel inestimable! Le monde de l’IEF est trop souvent peuplé d’un nombrilisme qui me désespère…

  7. Verveine Citron dit :

    J’aime beaucoup le titre de ton billet qui est aussi celui d’une émission de France Culture (c’est fait exprès ?)… et son contenu sur la nécessité de faire passer l’intérêt général avant les intérêts privés. Je partage entièrement ta vision. (Mais qu’est-ce qu’on rigolait bien sur la banquette arrière, les petits sur les genoux des plus grands !). Le politique qui devrait être sur ce point exemplaire, on sait ce qu’il en est malheureusement. Je prends bonne note du livre d’Anne Baudart, on a entamé justement cet après-midi avec ma fille en seconde le chapitre qui traite de la démocratie à Athènes. A travers cette notion de bien commun, effectivement on en vient à la notion de démocratie. Mais la démocratie, pour être efficace, nécessite d’être prise en charge par des citoyens éclairés.
    Je rejoins aussi tout à fait ce que dit Laurence, et je précise que l’une de mes enfants a été déscolarisée pour phobie scolaire (entre autre) qu’elle a développée en grande section de maternelle, avec une instit très compétente, et cela fait 10 ans qu’elle a chaque année un contrôle. Loin d’être traumatisée, cela l’amuse plutôt. Je sais bien que chaque enfant va réagir différemment, mais cela tient aussi beaucoup à la posture du parent. On a eu des inspecteurs très sympas, d’autres moins. J’ai toujours fait en sorte que ma fille ne soit pas mise en difficulté, d’autant plus qu’incombe aux parents la responsabilité de répondre de l’instruction qu’ils dispensent à leurs enfants, donc si des choses doivent être reprochées, c’est moi la responsable, pas l’enfant. Au fil du temps, elle a acquis (j’hésite is, it ?) une belle confiance sereine face aux inspections et elle répond avec beaucoup d’intelligence aux questions qui pourraient être (et se veulent) un peu « piégeantes » (la socialisation, les copines…).
    Refuser les contrôles pour moi c’est presque refuser de faire acte de citoyenneté car c’est un contrat : vous, parents, vous usez de votre liberté d’instruire votre enfant, en contrepartie l’Etat contrôle que votre enfant reçoit bien l’instruction à laquelle il a droit (et dont le pays a besoin pour tourner à peu près rond, l’intérêt supérieur). C’est comme si on refusait un contrôle automobile, au prétexte qu’on a son permis (et donc le droit de conduire sans être contrôlé).
    Et désolée, là je vais être un peu sectaire, mais j’assume, j’éprouve un très grand ras-le-bol face aux détracteurs des contrôles qui clament leur bon droit avec des erreurs de syntaxe grossières, des fautes à 12 par ligne, et surtout des arguments qui n’en sont pas. C’est pourtant essentiel dans notre monde hyperconnecté où une information vaut et chasse l’autre, d’apprendre à décrypter, à débattre, à peser une idée, à la défendre en argumentant.
    Ouh là là, je suis hyper trop longue. Je ne commente pas souvent, si cela peut être une petite excuse. 🙂

  8. Verveine Citron dit :

    J’aime beaucoup le titre de ton billet qui est aussi celui d’une émission de France Culture (c’est fait exprès ?)… et son contenu sur la nécessité de faire passer l’intérêt général avant les intérêts privés. Je partage entièrement ta vision. (Mais qu’est-ce qu’on rigolait bien sur la banquette arrière, les petits sur les genoux des plus grands !). Le politique qui devrait être sur ce point exemplaire, on sait ce qu’il en est malheureusement. Je prends bonne note du livre d’Anne Baudart, on a entamé justement cet après-midi avec ma fille en seconde le chapitre qui traite de la démocratie à Athènes. A travers cette notion de bien commun, effectivement on en vient à la notion de démocratie. Mais la démocratie, pour être efficace, nécessite d’être prise en charge par des citoyens éclairés.
    Je rejoins aussi tout à fait ce que dit Laurence, et je précise que l’une de mes enfants a été déscolarisée pour phobie scolaire (entre autre) qu’elle a développée en grande section de maternelle, avec une instit très compétente, et cela fait 10 ans qu’elle a chaque année un contrôle. Loin d’être traumatisée, cela l’amuse plutôt. Je sais bien que chaque enfant va réagir différemment, mais cela tient aussi beaucoup à la posture du parent. On a eu des inspecteurs très sympas, d’autres moins. J’ai toujours fait en sorte que ma fille ne soit pas mise en difficulté, d’autant plus qu’incombe aux parents la responsabilité de répondre de l’instruction qu’ils dispensent à leurs enfants, donc si des choses doivent être reprochées, c’est moi la responsable, pas l’enfant. Au fil du temps, elle a acquis (j’hésite is, it ?) une belle confiance sereine face aux inspections et elle répond avec beaucoup d’intelligence aux questions qui pourraient être (et se veulent) un peu « piégeantes » (la socialisation, les copines…).
    Refuser les contrôles pour moi c’est presque refuser de faire acte de citoyenneté car c’est un contrat : vous, parents, vous usez de votre liberté d’instruire votre enfant, en contrepartie l’Etat contrôle que votre enfant reçoit bien l’instruction à laquelle il a droit (et dont le pays a besoin pour tourner à peu près rond, l’intérêt supérieur). C’est comme si on refusait un contrôle automobile, au prétexte qu’on a son permis (et donc le droit de conduire sans être contrôlé).
    Et désolée, là je vais être un peu sectaire, mais j’assume, j’éprouve un très grand ras-le-bol face aux détracteurs des contrôles qui clament leur bon droit avec des erreurs de syntaxe grossières, des fautes à 12 par ligne, et surtout des arguments qui n’en sont pas. C’est pourtant essentiel dans notre monde hyperconnecté où une information vaut et chasse l’autre, d’apprendre à décrypter, à débattre, à peser une idée, à la défendre en argumentant.
    Ouh là là, je suis hyper longue. Je ne commente pas souvent, si cela peut être une petite excuse. 🙂

  9. Verveine Citron dit :

    Merci Brune, cela me touche ce que tu dis. Désolée d’avoir publié deux fois, j’ai vraiment du mal avec la technique. 😦

  10. Poulette dit :

    Brune, sans rire … je suis consternée. Désolée de ne pas développer, il y a des choses qu’il vaut mieux taire de nos jours. Alors entièrement d’accord sur la notion de bien commun. Mais je ne crois pas *du tout* que quelque homme/femme politique que ce soit s’en soucie, hélas.

    • Brune dit :

      … Comme c’est peu développé, difficile de développer une réponse 😀 Je suis très désabusée en général par la politique. Mais, n’avons-nous pas les politiciens que nous méritons…Le fait que ces politiciens ne soient pas à la hauteur du Bien commun ne nous dispense pas en tant que citoyens, à placer l’intérêt général au-dessus de nos désirs individuels…C’est même l’ardent défi de notre époque troublée…

      Ce qui me consterne c’est de lire des sondages montés par des personnes bien en vue en IEF et dans les associations avec pour conséquence d’instiller un climat de sentiment délétère face au pays. Faire des sondages en faisant croire aux gens que la France est liberticide et qu’il faudrait la quitter. Utiliser le fruit de ces sondages pour les envoyer comme moyen de pression au gouvernement pour le faire reculer sur la loi (attention 385 familles veulent quitter la France à cause du changement de loi) . Et c’est tout là mon propos 😉

      • Poulette dit :

        Alors là je suis scotchée. Il y a vraiment des gens qui font tout ça! En vain je pense car l’état se moque comme d’une guigne de 385 familles en IEF, et leur départ ne servira qu’à affaiblir les autres. Par contre si je reste, ce n’est pas du tout pour les mêmes raisons que celles que tu invoques :-).

    • Brune dit :

      Quelles raisons invoqué-je? Oh, tu sais je suis désabusée aussi, hein au sujet de la politique, mais je crois que les citoyens ne doivent pas abandonner de travailler pour la collectivité…

  11. LAURENCE dit :

    je te dirai deux choses Brune (nous sommes amies, tu connais mon point de vue) : 1. ce n’est pas pour rien que la loyauté est la qualité que je préfère…la loyauté envers son pays…bon sang quel individualisme forcené aujourd’hui! 2.je crois que les politiciens ne changeront rien, c’est à nous de le faire. Je crois bien plus à la société civile. « rayonne à la longueur de ton bras », « sois le changement que tu veux voir dans le monde » (Ghandi)…nous sommes sur le bon chemin toi et moi mais il est escarpé…! ah et si , une petite troisième….s’ils veulent leur liberté…qu’ils la prennent…!Grand bien leur fasse….!

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