La volonté pour mieux vivre les journées


DSC05234Un petit bouquin sur la volonté  me permet de dégager quelques idées pour aider  le quotidien en classe maison. Effectuer un travail scolaire demande de la volonté. Comment en faire son allié?

Pour faire preuve de volonté, le cerveau a besoin d’une bonne dose de glucose:

1°  Bien dormir. Une personne qui a mal dormi aura plus de difficulté à faire preuve de volonté. On le comprend en sachant que le manque de sommeil empêchera le cerveau de bien tirer profit du glucose dans le corps. Dans ce cas, le glucose sera affecté prioritairement à d’autres organes. Un enfant fatigué aura du mal « physiologiquement » à effectuer un effort: d’où les crises plus fréquentes! La concentration dont il usera pour faire son travail sera telle qu’il aura ensuite beaucoup moins de « self-control« . Le sommeil semble  une évidence, pourtant, parfois, on le néglige. Pour le parent enseignant, le DSC07353sommeil est également crucial! Quand il en manque, il a lui aussi moins contrôle  sur sa patience…

Bien s’alimenter. Prendre un petit déjeuner riche en sucres raffinés donnera une dose d’énergie très rapidement, mais entraînera presque aussitôt une grande fatigue et des problèmes de concentration. Dans ces conditions, l’enfant peut difficilement faire preuve d’une grande volonté pour faire son travail. Le bon sens est de mise: céréales complètes, fruits, légumes, protéines, bons gras assurent un bon glucose. C’est ce glucose qui permettra au cerveau de pouvoir faire preuve de volonté et de pugnacité dans la tâche.

Faire des pauses, alterner et doser le travail. La volonté s’épuise! Il faut donc bien doser le travail  chez l’enfant! Un enfant peut faire preuve de bonne volonté. Il peut se concentrer sur une certaine période. Cela lui demandera de canaliser ses émotions afin de renoncer aux jeux et de travailler. Quand l’enfant a fourni un effort satisfaisant, il est souhaitable de faire une pause afin qu’il régénère ses forces. Il n’a plus le glucose nécessaire à davantage de « self-control ». C’est à ce moment qu’il peut être plus vulnérable pour perdre contrôle de ses émotions (refus de travailler, embêter un frère…)  et c’est physiologique! Sortir jouer, prendre une petite collation (un fruit, des noix etc…), lui permettra de refaire provision de bonne volonté avant de reprendre le travail. On peut aussi simplement changer d’activité scolaire, lui lire un récit, le faire dessiner… Doser est DSC00135le maître mot pour une journée plus harmonieuse et un travail mieux géré, donc plus efficace. Il faut également se rappeler que le jeune enfant ne peut pas se concentrer sur tout en même temps. Lui demander une tâche à la fois dans un exercice est suffisant. Ainsi, dans un  exercice ciblé, il se concentrera sur l’orthographe prioritairement. A un autre moment, nous cibleront un autre aspect. Ce qui ne veut pas dire de ne pas l’inciter à surveiller en tout temps son orthographe…

Je retiens également que nous les parents avons également une limite au niveau de la volonté. Nous partons tous avec le grand désir: « allez, aujourd’hui je vais être patiente, je ne vais pas m’emporter ». Or, si nous devons gérer plusieurs conflits, des refus de travailler, faire preuve maintes fois de patience, à un moment notre volonté  à ce niveau  est épuisée! C’est physiologique! Alors, après avoir calmer une tempête, il nous faut peut-être veiller à nous ménager un moment de calme afin de refaire notre réservoir! Il ne s’agit pas DSC00637de décréter des pauses à tout moment, mais de réaliser que nous sommes « limités »! N’est-ce pas le but d’ailleurs des « récréations »? Se « recréer »? Mieux gérer ces périodes afin d’éviter les pertes de contrôle émotionnel  est un calcul sage.

Pour moi, maintenant que les enfants grandissent, c’est beaucoup plus facile! Mais, je me souviens que les petits nous demandent beaucoup d’énergie! Prendre conscience des moments exigeants peut nous permettre de mieux gérer notre réservoir de patience et veiller à ne pas trop s’en mettre sur l’agenda. Les journées où l’on a prévu trop de choses au programme avec sorties à la clef sont les plus « risquées » à ce niveau!

Ces conseils ne « cassent pas trois pattes à un canard »! Ce sont des points tellement connus de nous tous… Mais, de les comprendre du point de vue physiologique peut nous aider à prendre les mesures nécessaires afin de parvenir à des journées IEF harmonieuses…

A propos Brune

Mère-enseignante de 8 enfants. Site: grandirpresduchataignier
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8 commentaires pour La volonté pour mieux vivre les journées

  1. Ils ne cassent pas trois pattes à un canard, peut-être, mais ils peuvent rendre service, néanmoins. Combien de personnes culpabilisent de ne pas arriver à calmer un enfant qui est tout simplement épuisé nerveusement et qui traduit cela par un regain d’énergie incontrôlée ?

  2. Sab dit :

    Quel post pertinent ! Eh oui, des évidences que l’on oublies parfois dans le tourbillon du quotidien… Merci. Je vais me permettre, si tu le veux bien Brune, de relayer ton blog sur un forum IEF de Bretagne où tes réflexions apporteraient à bon nombre je pense.

  3. mon bel aujourd'hui dit :

    Merci de nous faire partager ainsi ta lecture ! Ces conseils sont très précieux, je vais essayer d’en tirer parti concrètement dans nos journées ; autant mettre toutes les chances de notre côté pour que la sérénité familiale soit au rendez-vous !
    Amaëlle

    • Brune dit :

      Oui, Amaëlle, il suffit parfois de quelques aménagements très simples pour que ça se passe bien. De mon côté, depuis, je garde en tête mon « niveau » de patience. Je croyais qu’en « voulant  » être toujours patiente, j’y arriverais. Or, la volonté dépend de notre fatigue à ce niveau. Maintenant , je me surveille mieux: je m’aperçois que si je continue à cumuler, je ne vais pas garder mon calme! C’est assez simple en fait…

  4. Votre post devrait être distribué à la rentrée à tous les parents… même ceux d’élèves scolarisés en établissement… car combien arrivent épuisés dès le matin par manque de sommeil, et tant d’entre eux sans petit déjeuner « convenable » !
    Et quand les écoles, collèges et lycées offriront-ils aux enseignants des lieux où se « re-créer » vraiment, autres que dans le brouhaha d’une salle des profs ou d’une cantine ?

    • Brune dit :

      Des amies professeurs me disaient que certains de leurs élèves jouaient en ligne une grande partie de la nuit… On peut imaginer la journée en classe…
      Le bruit est vraiment très difficile à vivre et le calme en classe devient une denrée rare… Alors que c’est tout de même la base pour apprendre…

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