ans notre groupe
Au cours de ces vingt ans passées en école maison, il y a eu peu d’années où nous n’avons pas eu un groupe de soutien. Ils ont pris différentes formes. Parfois le groupe a été constitué des temps passés ensemble avec une autre famille nombreuse où les enfants partageaient mille jeux. Parfois, il s’agissait de rencontres que j’organisais chez moi quand rien n’existait déjà. Il a pris par moment un visage plus organisé avec des sorties, des ateliers, des activités. Ainsi, nous prenions une plage d’un centre de gymnastique libre durant les heures scolaires et avions un moniteur pour le groupe d’enfants qui avait son activité physique à ce moment-là avec d’autres IEF. J’ai eu la chance d’avoir un tel groupe pendant plus d’une dizaine d’années.
Dans notre nouveau lieu de vie, depuis deux ans, je suis heureuse de voir se recréer ce même type de groupe! Je pense que dans ce chemin très « solitaire » il est bénéfique de s’associer à d’autres.
Il serait malsain de ne rechercher que des enfants de l’IEF pour se lier avec les nôtres (d’ailleurs, cela me paraît assez impossible à établir). Mais, ces contacts sont précieux. D’une part, nos enfants ont besoin de connaître d’autres enfants qui vivent la même réalité qu’eux. Ils ont un certain esprit grégaire. D’autre part, à plusieurs, des idées fort stimulantes peuvent émerger pour l’enrichissement de tous!
Il y a un foisonnement de familles qui gagnent les rangs d’une instruction « hors les murs ». Par les associations Les enfants d’abord, CISE, LAIA nous pouvons trouver d’autres familles qui pratiquent comme nous l’IEF et nous joindre à groupe déjà établi ou encore avec un ou deux contacts, en créer un avec patience.
Un signe de santé chez un groupe IEF repose sur le fait que les familles ne se retrouvent pas par idéologie pédagogique, mais pour organiser ensemble des activités peu importe la façon dont nous organisons notre IEF.
J’ai la chance de faire partie d’un groupe en très bonne santé, très diversifié et très dynamique. Je ne peux participer à tout tant il y a d’occasions, et surtout parce que j’ai très peu souvent l’auto durant ces heures. Des idées de ce qu’un groupe offre? Une amie d’un village voisin organise un atelier d’arts un après-midi semaine. Une amie du même groupe prend mes plus jeunes et me laisse son aîné. Mes filles peuvent faire du papier recyclé, une BD, de la pâte à sel, du papier mâché. Les ados du groupe créent durant ce temps chez moi un projet de stopmotion . Scénario, prise de vue, développement de « compétences » sur un logiciel adapté.
Avec certaines familles on organise un petit repas de midi, environ une fois par mois, afin que les ados du groupe puissent partager un moment ensemble. Il y a d’autres moment où pour un goûter, les petits se retrouvent à former un groupe de jeux. Durant ce temps, les parents échangent sur leurs quotidiens liés à l’IEF.
Il existe plusieurs sorties pédagogiques organisées par les unes ou les autres (centre d’épuration d’eau, centre de traitement des eaux, visite de caserne de pompiers, visite de musées ou de grottes, organisation d’une balade etc…) Les idées ne manquent pas.
Une femme très généreuse de son temps organise moults ateliers pour ses enfants et ceux de l’IEF. Demain, il y aura un cercle de lecture où ceux qui le souhaitent partageront une idée de livre. De mon côté, j’organise à la fin de l’année une expo qui réunit les enfants du groupe qui le souhaitent et leur permet de présenter une passion. L’enfant expose son travail et peut s’il le souhaite en faire une présentation orale.
Le succès d’un tel groupe? La participation bien sûr, et la générosité de chacun à organiser au moins une fois par année un temps pour le groupe. La conseillère pédagogique qui suit les enfants du primaire pour l’inspection ne tarit pas d’éloge sur notre petit groupe. Elle rencontre les différentes familles et constate que les enfants, bien que recevant une instruction très différente d’une famille à l’autre, sont tous très éveillés et épanouis! Elle constate l’amitié qui existe entre nous et voit ce fait très positivement. C’est vrai qu’il est beau ce groupe! Et je l’aime beaucoup! (J’en profite pour les remercier dans ces lignes, sachant que certaines viennent visiter le blog…)
Précieux…
Tout à fait! 🙂
Très inspirant ! l’histoire du gymnase fait écho à mes réflexions, je regarderais bien ce qui serait ou non possible chez nous à ce niveau…
Cela dépend toujours de la disponibilité des entraîneurs. Certains gymnases y gagnent aussi à louer ce temps s’ils trouvent un entraîneurs pour ce créneau.
Quelles différences entre ces trois associations ? Pourquoi une telle dispersion pour un nombre d’adhérents potentiels assez réduits ?
Votre commentaire est très pertinent! L’unité serait sans doute préférable. Mais comme dans tout travail associatif, les points de vue différents sèment des dissensions! Les courants dans l’IEF sont très diverses. Mon approche très scolaire doit vraiment rebuter les parents qui cherchent une voie dans le unschooling pur.
Je ne saurais dire ce qui distingue chacune de ces associations et sa particularité propre. Mais le travail de ces associations est très très précieux pour nous tous! C’est eux qui font avancer ou qui défendent nos droits en IEF auprès du gouvernement. C’est eux qui soutiennent les membres en les aidant à s’y retrouver juridiquement. Ils ont toute mon admiration pour ce bénévolat et cette générosité de temps!