Voici le troisième volet d’une série de quatre dans nos leçons de choses sur l’écriture. Un petit outil devenu très banal aujourd’hui: le stylo-bille. On le retrouve partout! Il s’agit  d’un outil usuel pour un élève. Sait-il comment fonctionne cet objet quotidien?

L’usage du stylo bille dans les écoles remonte à 1965. On trouve une excellente leçon de choses tirée d’un manuel de 1972 d’Orieux-Everaere sur le site Leçons de choses.Je me suis également inspirée largement du très beau livre Les petites leçons de choses.

Nous avons d’abord démonté le stylo bille pour bien identifier les différentes parties. Et, comme son nom l’indique, nous avons regardé de plus près la minuscule bille logée dans la pointe du stylo. La cartouche contient une encre visqueuse. Pourquoi? Si elle était trop liquide, elle se répandrait par trop sur les copies! Cette cartouche est fine et semble contenir peu d’encre, pourtant elle peut produire une ligne de deux kilomètres…

Comment se fait-il que la bille permette d’acheminer l’encre en un trait fin sur une feuille? Nous nous sommes alors servies de billes que nous avons trempées dans des colorants alimentaires.  Nous avons placé une feuille au fond d’un plateau et chacune ayant sa bille colorée d’une couleur distincte l’a fait rouler sur la feuille. La bille roule et laisse une trace. N’étant pas alimentée par une source continue, la bille finit par s’assécher. Il faut donc un réservoir!

Nous avons alors pris un déodorant à bille. La bille est plus grosse et prête mieux à l’observation. Le petit flacon est rempli du liquide déodorant de couleur blanche un peu transparente. Quand elle est dirigée vers le haut, la bille est sèche. Mais il suffit de la faire rouler sur la main et nous observons la trace qu’elle produit aussi longtemps que nous la maintenons vers le bas (et que le flacon est alimenté!).

Par ces petites observations et manipulations, le principe du stylo apparaît plus clair à nos esprits. Pour le volet historique de l’objet, nous avons visionné quelques courts vidéos. J’en ai retenu une plus longue qui couvre bien l’histoire et la technique.

Le chiffre effrayant de 100 milliards de Bic produits depuis 1950 nous fait réaliser la somme colossale de pétrole utilisée à cette fin et la quantité de déchet que cela génère… Pourrait-on produire un outil plus écologique? Le Frixion pourrait avoir cette prétention, mais malheureusement, les cartouches coûtent chères et durent très peu longtemps. Nous continuons donc à utiliser nos stylos plumes qui, avec leur cartouche assez durable, produisent moins de déchets…