Petit drame ce matin. Un des poissons rouges de notre aquarium est mort. J’ai retrouvé ma plus jeune, prostrée, à côté de l’aquarium. Je comprends aussitôt le chagrin qui la submerge. Je la prends dans mes bras. Elle éclate en sanglots.
Nous sommes le 2 novembre, le jour de la commémoration des morts. Contrairement à la croyance largement répandu, la Toussaint du 1er novembre n’est pas le jour des « morts »… Je me souviens alors de la leçon de ma belle-mère dans la boîte de carton. Elle se présente sur une fiche cartonnée. On y aborde cette commémoration de novembre bien ancrée autrefois dans les mœurs de la société. Bien entendu, la mort était davantage présente à l’esprit des gens. L’espérance de vie était plus courte, et deux guerres avaient marqué l’histoire, il n’y avait pas si longtemps.
Le texte abordé est descriptif, sans fard. On semblait aborder la mort avec les enfants tellement plus facilement qu’aujourd’hui. Pourtant, bien qu’ayant une plus grande espérance de vie, nous sommes tous encore appelés à mourir. Nous sommes néanmoins mal à l’aise à l’idée d’aborder ce triste thème dans le cadre scolaire. On trouve tout de même des textes tels ceux de Max et Lili pour en traiter. Mais ce type de texte est très difficiles à trouver sur le net en lien avec le français.
En dehors des Max et Lili , c’est sans surprise sur le site de Manuels anciens que j’ai retrouvé ce thème que l’on abordait plus facilement avant. Il est intéressant d’introduire les enfants à ce thème qui les angoisse un peu ou beaucoup. Ce thème va bien avec le mois de novembre qui est plus gris, plus pluvieux. Nous pouvons étendre le vocabulaire au champ sémantique de la tristesse…

Image tirée Manuels anciens http://manuelsanciens.blogspot.fr/2013/06 /seguin-jeannot-et-jeannette-ce.html

Image tirée du blog Image tirée de Manuels anciens http://manuelsanciens.blogspot.fr/2013/06 /seguin-jeannot-et-jeannette-ce.html

Image tirée de Manuels anciens http://manuelsanciens.blogspot.fr/2013/06/barbe-monteil-pratiquons-la.html

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Nous n’aimons pas voir nos enfants pleurer. Comme nous aimerions changer le poisson et « cacher » cette réalité qui les affecte tant! Pourtant, combien il est riche de laisser exprimer ce chagrin, cette peur, cette petite épreuve (dans le cas du poisson rouge). Nous nous rendons alors compte que l’enfant grandit à travers ce passage difficile de détachement…
Ici on pratique souvent de « petits enterrements »… Avoir des animaux domestiques aide à prendre conscience de la vie et donc de la naissance et de la mort.
Et puis, il y a les croyances de chacun… Par exemple, le cochon d’inde préféré de ma fille est mort quelques heures après que j’eus mis au monde ma petite dernière ! Une coincidence qui a permis à ma fille de relativiser puisque le départ de son animal laissait pour elle, place à la vie…
Oui, les cérémonies d’enterrement ont lieu ici aussi… Ah! pour les enfants ce sont de véritables grands chagrins, selon la relation avec un animal. On pleure plus fort un chien qu’un poisson rouge, malgré tout 😉
Comme ton petit récit est touchant! La vie nous offre l’occasion d’aider nos enfants à comprendre son sens, encore faut-il en saisir l’occasion! ❤
Chez nous, le 2 novembre ne pourra jamais être le jour de la commémoration des morts 😉
http://jardindepapier.over-blog.com/2015/11/jour-beni.html
Mais je te rejoinds pleinement sur l’importance qu’il faut donner a ce moment de passage. Au final, ce déni de la mort et de la vieillesse est vraiment triste.
Ah! Évidemment, la vie l’emporte toujours! 😀 Et c’est heureux! Bon, je ne dis pas non plus qu’il faut être mortifère et baigner dans une ambiance étouffante le 2 novembre. Mais cela m’interroge ce dénie dans notre société…