Parler de vacances sur un blog d’école maison n’est pas forfuit. Les vacances font partie du processus d’apprentissage de l’enfant. Si nous étions des machines, tels les hubots de la série suédoise, nous pourrions être toujours en mode « travail ». Nos capacités seraient constamment renouvelées, nous pourrions fournir un travail permanent.
Nous savons que nous devons reposer notre corps. Le corps ne peut fournir qu’un nombre limité de travail de force par jour. Ensuite, il doit se regénérer, et pour cela, passer par la case repos. Il en est de même avec le cerveau. Un intéressant article de la revue Cerveau et psycho nous livre les études qui ont été faites à ce sujet. Ainsi, le cerveau au travail est stimulé dans une certaine zone, appelé réseau de contrôle. Les capacités deviennent moins efficaces quand nous ne nous accordons pas de temps de répit pour changer d’activité. Les vacances deviennent alors incontournables pour se regénérer. L’article va plus loin en affirmant que ce repos ne doit pas non plus être une léthargie comme d’être à la journée longue assis à regarder la piscine – mais un temps pour s’occuper autrement, sans quoi notre cerveau risque bien d’être envahi par un flot de pensées négatives qui nous submergent à force de les ressasser. C’est le régime cérébral du réseau par défaut.
J’ai pensé aux mères qui enseignent à la maison lorsque j’ai lu que ce qui épuisait fortement nos capacités cognitives était les horaires à tenir, les obligations de chaque jour liées à notre travail. De pouvoir se mettre en mode « sans horaire » et « sans obligation » est salutaire afin de retrouver ses forces! Autrement dit, il faut nous aussi « décrocher » pour mieux travailler lors de notre reprise!
Parfois, nous pouvons penser qu’au fond nous ne travaillons pas vraiment et pouvons ainsi négliger d’arrêter le cycle scolaire. C’est le piège d’être à la maison. Nous n’avons ni rémunération, ni tâches définies. Comment penser que nous méritons des vacances? On serait porté à dire: des vacances de quoi? Tout peut être en continu dans la vie d’une mère enseignante: repas, soin aux enfants, ménages, obligations liées aux démarches administratives du foyer, ravitaillement… Alors pourquoi pas également l’école en continu?
Prendre des vacances, c’est se reconnaître comme travailleur ayant besoin de couper avec les tâches permanentes et de se reposer même lorsque ces tâches sont mal définies puisque nous aménageons notre horaire au gré de nos besoins. Nous devons prendre une pause dans la planification des matières à voir, les ressources à trouver, les stratégies à mettre en place pour aider nos enfants à apprendre. Tu travailles, il travaille, nous travaillons, vous travaillez, elles travaillent et… je travaille aussi! C’est pourquoi je mérite de me reposer, de m’amuser et de me recréer! Le statut de mère enseignante n’existe pas. Le travail effectué n’est même pas reconnu par l’Etat puisque nos enfants n’ont pas le droit aux allocations de rentrée comme leurs pairs. Et si nous commencions par nous le reconnaître sous le principer « on/off » : je travaille/ je suis en vacances…
je partage totalement ton avis….et en vacances, cela fait du bien de prendre le temps d’être ensemble pour faire se qu’on aime, chez bricolage !
Oui, Claire-Lise, et toi, avec ta belle tribu, tu en as bien besoin;)
Surtour, avec le sixième qui va pointer son nez au début octobre et un déménagement début septembre….Cette année, mon aînée va pouvoir suivre des cours de maths et je n’aurai plus que le français pour elle, ce sera moins stressant. De plus, j’ai deux autres qui suivent derrière….Pas triste ! J’espère qu’en vivant dans un endroit plus grand, je trouverai en fin le plaisir de le vivre pleinement ! Ces premières années ont été tellement dure et difficile….j’hésite parfois à continuer, je me cherche, en même temps, j’ai tellement de plaisir à le vivre ! Je sais plus trop ou j’en suis…
Serais tu d’accord que je t’écrive en privé ?
Bien sûr Claire-Lise! Avec plaisir! Et n’hésite surtout pas…
c’est un excellant article, il est bon de faire un gros break en été, déjà pour profiter du soleil, et remplir nos réserves de vitamines D, chez nous en Bretagne, on en a bien besoin . Et personnellement j’ai constaté qu’après une longue pause, les enfants sont contents de reprendre, ils repartent de plus belle ….
En Juin, nous souffrions d’une « lassitude », toujours faire la même chose, apprendre,apprendre et apprendre, on a beau déployer des trésors d’ingéniosités, nous en arrivons quand même au côté pédagogique de la moindre sorties etc… Le piège des parents instructeurs : vouloir en faire trop !
Même constat ici! 🙂
Ton post est très pertinent Brune ! Je considère l’ief comme un travail c’est certain, car nous avons des horaires et un emploi du temps assez sportif selon les semaines…
C’est pour cela aussi que nous apprécions ces périodes de pauses où les enfants et nous même ne cessons d’apprendre…autrement !
Le tout fait parti d’un véritable épanouissement personnel, avec des repères structurants pour se réaliser au mieux en tant qu’individu.
Claire-Lise, courage…!
« C’est pour cela aussi que nous apprécions ces périodes de pauses où les enfants et nous même ne cessons d’apprendre…autrement ! »
Tout à fait!