« Maman, regarde, un vers luisant! »
Merveille des merveilles dans l’herbe du soir! Dans cet air presque frais du crépuscule nous envahissons le jardin. Un tout petit point vert lumineux brille.
Nous prenons la tige sur laquelle il se trouve et l’examinons. C’est la pointe de son abdomen qui luit. Quelle est donc cette petite lumière verte?
Nous emportons le vers à l’intérieur pour mieux l’examiner, en craignant naïvement qu’il « s’éteigne » en mode pile électrique. Mais non, il luit toujours! Nous pouvons l’observer. Il ressemble à une chenille. Nous effectuons une petite recherche sur lui. Nous apprenons qu’il s’agit d’un lampyre et que ce vers luisant est la femelle de la luciole. La femelle n’a pas d’aile. Seul le mâle en possède. C’est pourquoi elle brille dans la nuit afin d’être repérée par le mâle pour assurer ainsi la reproduction. La lumière est le résultat d’une réaction chimique dû à une enzyme (la luciférase).
Il se nourrit d’escargots. Il vit en campagne dans les forêts, les bocages. C’est un insecte luminescent. (Ah! mine de rien, je leur glisse du vocabulaire…). Il existe également des animaux marins luminescents, mais aucun mammifère.
Pour avoir l’équivalent de la lumière d’une bougie (1 candela), il faudrait 5000 vers luisants!
Nous ressortons à l’extérieur et chacune veut prendre cette petite lampe de poche…
Dans la littérature enfantine nous retrouvons des histoires et des poèmes sur cet insecte. Jules Renard en parle dans ses « Histoires naturelles ».

Image tiré du site « Super chouette » http://www.super-chouette.net/2010/02/ombre-mon-amie-la-boite-soleil.html
Nous avons maintes fois lu cette superbe histoire du Père Castor La boîte à soleil: « La boîte à soleil, c’est l’histoire adorable d’une petite fille qui enferme un morceau de soleil dans une boîte pour l’offrir à son grand frère le soir venu… Le gamin essaie bien de deviner, elle lui donne des indices, mais il devra attendre la nuit pour qu’elle ouvre la boîte, et qu’ils soient tous les deux fort surpris par son contenu! »
Pour les entomologistes dans l’âme, Jean-Henri Fabre a consacré un chapitre entier à cet insecte fascinant dans « Souvenirs d’un entomologiste ».

Image prise sur le site Jean-Henri Fabre http://www.e-fabre.com/e-texts/ethologie.htm
Les vers luisants… L’année dernière, la mioche les avait renommés les étoiles des buissons.
Magnifique appellation! 🙂
Merci pour cette leçon de choses ! Et oui je n’en connaissais pas autant sur le vers luisant ! 🙂
Les vers luisants m’ont toujours fascinée! 🙂
Le naturoptère à Sérignan-du-comtat vaut le détour, un bel hommage à Jean-henri Fabre ( Grand entomologiste et poète de surcroît 🙂 )
Merci de cet apport à l’article. J’apprécie 🙂