Je crois que j’ai dû être la seule enfant au monde à pleurer au dernier jour de classe! Mes camarades étonnés me demandaient en apercevant mes grosses larmes couler: « Mais qu’est-ce qui t’arrive? Tu t’es fait mal? » Avec peine et misère, entre deux soubresauts de sanglot, je parvenais à dire: « Non…. snif… snif… c’est parce que l’école est finie!!!! »
L’école a été dans ma vie une chance extraordinaire! Je m’attachais profondément à mes professeurs et je découvrais tant de connaissances en classe! J’aimais apprendre. A la maison, nous avions très peu de livres. L’école m’a tant apporté! Et comme j’étais une enfant très sensible, quitter mes professeurs tant aimés était une véritable déchirure!
J’étais la soliste de la chorale de ma petite école. Une année, le spectacle se terminait avec cette belle chanson d’Hugues Aufray « Adieu Monsieur le professeur ». Nous chantions tous les ans ce chant en classe à la fin de l’année pour rendre hommage à nos professeurs. Et cette année-là c’était devant toute l’école. Imaginez la honte terrible que j’ai eu: cette chanson me touchait si profondément que je n’ai pas pu terminer le dernier couplet… j’étais en larmes!!! Je ne vous dis pas mon émotion en la réentendant.
Encore aujourd’hui, en tant que « maîtresse d’école », je suis toujours émue de voir la fin de l’année arriver… Et je suis encore la seule de « l’école » à ressentir cela!!! Mes enfants sont en joie à l’idée des vacances qui arrivent à grands pas pour nous… Nos manuels sont presque tous vus, nous terminons pour « la beauté du geste » les dernières pages ici et là. Il n’y aura plus de cours la semaine prochaine. Il ne nous reste plus qu’un expo-sciences du groupe d’IEF la semaine prochaine et un atelier sur la rétrospective de l’histoire en jeux avec le même groupe la semaine suivante dans un parc…
Le premier soir, je m’endormais le coeur un peu gros. Mais quand je me réveillais le premier matin des vacances, je ne pensais plus du tout à l’école… Je découvrais avec bonheur le rythme de l’été. Ma mère louait une petite maison d’été en campagne et c’était la liberté! Mes enfants vivent déjà à la campagne. Notre doux bonheur pour l’heure est l’idée de ne pas déménager … Après trois étés de déménagement, nous savourons cette tranquilité!
Bon je n’ai jamais pleuré la fin des classes, mais j’étais effectivement la seule à me réjouir de la rentrée des classes. Apprendre, toute une nouvelle année à apprendre! Ce ne pouvait être que le bonheur!
Passe de belles vacances!
Merci Kalu… Vendredi soir sera festif ici!
Oui, c’est cela: la perspective d’apprendre: que du bonheur!!!
Je n’ai jamais pleuré en fin d’année, loin de là. C’était plutôt youpi l’école est finie! à moi l’air pur, à moi l’espace. Les baignades dans les gours ( « papé, allez, s’il te plaît, tu nous emmènes »), les jeux avec les copains, toutes sortes de gourmandises à grappiller dans le jardin (surtout les raisins et les noisettes à la fin de l’été), les bricolages avec mon grand-père ( il était bien patient), les livres que je pouvais lire aussi longtemps que je voulais, les soirées allongées à regarder les étoiles avec ma grand-mère et que sais-je encore. Non, l’été, c’était la liberté.
Mes institutrices ( 2) m’ont beaucoup appris mais n’étaient pas particulièrement bienveillantes avec les enfants. Les quelques gifles et remarques blessantes que j’ai reçu m’ont appris à rester sur mes gardes avec elles! Je les quittais donc début juillet sans aucun chagrin.
En tout cas, bonne représentation, bonnes vacances et bon non-déménagement (comme je te comprends).
Ouf! Je peux comprendre que tu n’aies pas un bon souvenir de tes maîtresse. je dois dire que pour ma part j’ai eu beaucoup de chance de ce côté! 😀 Des maîtresses et un maître en or! Vraiment! Peut-être un seul mauvais souvenir en CP d’une maîtresse un peu plus sévère…
J’étais similaire… j’ai même reçu un certificat de mérite, à la fin de mes études secondaires, puisque je n’ai jamais manqué une seule journée de classe en 5 ans! hihihi
J’étais triste de voir arriver la fin des classes… cependant, avec le recul, je comprends que j’étais surtout inquiète de tout le travail qui m’attendait à la maison sur la ferme familiale pendant les vacances. Les véritables vacances… pour moi… c’était la période scolaire! hihihi 😀
Ah! C’est donc ça 😀 Les obsédées de l’école se retrouvent à faire des blogs sur l’école-maison aujourd’hui!!!!
Dis donc, le travail de la ferme, je comprends que tu devais préférer l’école!
Je crois que pour moi c’était pareil. J’adorais les vacances, mais malgré tout j’avais toujours une petite nostalgie à la fin des cours de l’école… Nostalgie qui a totalement disparu lorsque j’ai découvert l’ennui et la bêtise du collège. Dire que maintenant je suis prof au collège, la vie est bien curieuse 🙂 Peut-être est-ce ma façon d’essayer de réparer ces dures années… Freud aurait beaucoup à dire 😀
Même vécu au collège… 😉 Et tu enseignes le français au collège?
Oui. En fait je suis TZR donc pas de poste fixe pour l’instant, je vais au gré des affectations. Mais là ça fait deux d’affilée que je suis au collège.
Courage! mon mari est dans le métier aussi… 😉
Moi, j’ai quitté en larmes l’école et j’étais très contente de l’avoir terminée….car j’ai vécu du harcèlement scolaire mes 4 dernières années. Alors, ouf, c’est fini ! Mais, j’adorait apprendre….
Quelle horreur que le harcèlement! De mon côté , je suis plus vieille, et ce phénomène était moins répandu. Je retrace les souvenirs de mon école primaire! A l’âge du collège, j’avais l’oeil bien sec 😀
Pour te dire, le dernier jour d’école, ceux de ma classe voulait me mettre la tête dans la fontaine…Après un beau discours de fin de scolarité, un apéro de la direction. Je me suis faufilée pour aller me réfugier dans le sous-sol du collège. Et, lorsqu’il sortait, je les ai entendus me chercher…puis quand tout s’est calmé. Je suis remontée aider la directrice à ranger l’apéro. Oui, c’est horrible et dans mon cas, étant en famille d’accueil, je me faisais engueuler quand je disais ce qui se passait…j’avais développé tellement d’antennes que ce qui projetait de faire, il n’y arrivait pas. Il n’était pas très discret ! D’ailleurs, aujourd’hui, j’ai une peur bleue de mettre mes enfants…je n’arrive pas encore à surmonter le traumatisme. Je me suis retrouvée seule…Les profs, le voyaient en partie, mais que pouvait il faire vraiment ?….Malheureusement, c’est le lot de certains enfants…
Que c’est triste à lire Claire-Lise:( Que de souffrances! Et dire qu’après, on craint que les enfants d’IEF ne socialisent pas ! ^_^
Alors, je rigole bien moi quand on me dit qu’à l’école on se sociabilise…Je t’assure que j’ai des arguments bétonnés, hihihi !!
😀