Pour s’y retrouver


L’intérêt semble grandissant pour les anciens manuels scolaires parmi les parents que je croise. Mais des manuels anciens, il y en a abondamment! Comment s’y retrouver? Quels manuels ont traversé le temps?

Il y a des valeurs sûres indéniables. Ainsi quand on voit que la grammaire Berthou a été publiée en première édition vers les années 1952 et qu’on en a fait une énième édition jusqu’en  1992 on peut penser que l’ouvrage a traversé le temps…

Mais, comment choisir quand on part à la recherche d’un manuel, le nez au vent? On peut déjà consulter le site Manuels anciens et  cliquer sur les différents onglets selon la matière que l’on cherche. Vous y trouverez tout votre bonheur! Ainsi, vous pourrez visualiser plusieurs ouvrages… De même, vous pourrez lire avec intérêt les différents articles du blog lui-même et consulter ses autres blogs affichés sur la colonne de gauche.

Il y a également le blog je Pierre Jacolino « Pédago J » qui offre une excellente réflexion sur la pédagogie et nous renvoie bien souvent à ce qui se faisait avant les réformes des dernières décennies. Plusieurs articles https://i0.wp.com/pmcdn.priceminister.com/photo/histoire-l-histoire-de-france-par-l-image-et-le-recit-cours-elementaire-de-david-914832034_ML.jpgs’appuient sur l’exemple de manuels anciens (faute de pouvoir  trouver dans les éditions actuelles ce qui conforterait son propos). Sa réflexion sur la grammaire  est très intéressante et nous aide à cerner ce qu’il faut chercher en terme d’ouvrages. Concernant l’histoire, il a écrit plusieurs articles  éclairants!

https://www.pinter est.com/source/ melusinehouse. canalblog.com/

Depuis que je fais réviser mes lycéens en vue du bac en géographie (c’est horrible cette matière à ingurgiter  avec tous ses pôles économiques!!!) , j’en suis venue à désirer retourner à un enseignement de la géographie physique . Me voilà rassurée dans mon inspiration! Enfin, comment passer sous silence les leçons de choses qui retrouvent toutes leurs lettres de noblesse sous la plume de Pierre Jacolino! Je suis une enseignante intuitive, mais j’éprouve le besoin de savoir que mes intuitions s’appuient sur des raisons solides plus que seulement mon gros bon sens. 

Enfin, vous avez aussi des éditions modernes mais dont les publications s’inspirent  des méthodes que nous qualifierons à « l’ancienne » sachant que ce n’est nullement péjoratif pour moi. Je pense à la Librairie des écoles, à Grip, à Scholae (pour certains ouvrages seulement).

Pour moi, il ne s’agit pas de s’enfermer dans un idéal de l’ancien temps et de l’école d’autrefois! Quand je tombe sur un ouvrage actuel bien fait, j’opte pour lui! Mais parfois je ne retrouve pas la richesse du vocabulaire, la clarté des leçons bien construites et la sobriété des pages qui ne sont pas inondées d’images… C’est pourquoi, parfois un vieil ouvrage est paradoxalement si rafraîchissant!

J’édite pour ajouter un commentaire de Spinoza (du blog Manuels anciens) fort pertinent:

MANUELS ANCIENS 1950-1960 :
Une autre raison de leur supériorité au point de vue du contenu, c’est que les manuels anciens que tu affectionnes, et moi aussi, les manuels des années 1945 à 1969, sont basés sur les programmes anciens de 1945 (eux-mêmes fort proches de ceux de 1923.

LA QUESTION DES PROGRAMMES D’ENSEIGNEMENT ET LE GRIP
Le GRIP (Groupe de Réflexion Interdisciplinaire sur les Programmes) s’est formé parmi les soutiens les plus actifs d’une pétition de 2001 dénonçant vivement les projets de programmes pour le primaire prévus pour 2002. Ce n’est pas un hasard si le GRIP remet en première position ce texte sur son site.

– 2001 : NE PLUS APPRENDRE À LIRE, ÉCRIRE, COMPTER ET CALCULER.
PROSCRIRE TOUTE FORME DE PENSÉE COHÉRENTE.
http://www.sauv.net/prim.php

– 2015 : NOUVEAUX “PROGRAMMES” DE L’ÉCOLE PRIMAIRE 2015
http://slecc.fr/critiques_grip/2015-destructiondelenseignementdufrancais2.pdf

Je rajoute un lien qui peut nous permettre de mieux comprendre ce que représente le programme de  1945  .

A propos Brune

Mère-enseignante de 8 enfants. Site: grandirpresduchataignier
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17 commentaires pour Pour s’y retrouver

  1. Spinoza1670 dit :

    Moi-même, je ne m’y retrouve plus. Cela m’est arrivé une ou deux fois de scanner un livre que j’avais déjà scanné… 🙂
    ————
    MANUELS ANCIENS 1950-1960 :
    Une autre raison de leur supériorité au point de vue du contenu, c’est que les manuels anciens que tu affectionnes, et moi aussi, les manuels des années 1945 à 1969, sont basés sur les programmes anciens de 1945 (eux-mêmes fort proches de ceux de 1923.

    LA QUESTION DES PROGRAMMES D’ENSEIGNEMENT ET LE GRIP
    Le GRIP (Groupe de Réflexion Interdisciplinaire sur les Programmes) s’est formé parmi les soutiens les plus actifs d’une pétition de 2001 dénonçant vivement les projets de programmes pour le primaire prévus pour 2002. Ce n’est pas un hasard si le GRIP remet en première position ce texte sur son site.

    – 2001 : NE PLUS APPRENDRE À LIRE, ÉCRIRE, COMPTER ET CALCULER.
    PROSCRIRE TOUTE FORME DE PENSÉE COHÉRENTE.
    http://www.sauv.net/prim.php

    – 2015 : NOUVEAUX “PROGRAMMES” DE L’ÉCOLE PRIMAIRE 2015

    Cliquer pour accéder à 2015-destructiondelenseignementdufrancais2.pdf

    • Brune dit :

      Merci beaucoup Spinoza pour cet éclairage! Je trouve ce commentaire fort important et me permet de l’inclure dans l’article en ajoutant un lien sur le programme de 1945!

  2. Fournier dit :

    Brune ! Encore une fois sur la même longueur d’ondes ! Mes primaires vont travailler l’étude la langue avec des manuels anciens ainsi qu’une partie de la littérature ! Nous faisons des leçons de choses et de la géographie physique ! Notre n°3 fera sa 4ème à la maison pour que nous puissions approfondir et remédier à ce que le collège aura détruit en une année !! Je réfléchis à des posts à tous ces sujets mais je manque de temps !

    • Brune dit :

      Je rencontre de plus en plus de parents optant pour ce matériel. c’était impensable il y a quelques années. Quand j’ai commencé à utiliser ces manuels de ma belle-mère, je n’osais le dire à personne!

  3. poirple dit :

    Les enfants aiment beaucoup ces vieux manuels car ils sont clairs et bien construits. Avec ce type de manuels c’est un peu  » à chaque jour suffit sa peine ». On n’a pas une liste de compétences à acquérir longue comme le bras pour chaque leçon. Ils ne font pas dans l’esbroufe.
    Enfin, les textes ( pour les livres de langue) les touchent, ils font appel à leur sens du beau et du bien. Les textes niaiseux, qui utilisent « un sous-vocabulaire » et une syntaxe laissant à désirer, ne les intéressent pas, même avec plein de couleurs, d’images ou de dessins ( autre supériorité des vieux manuels: la qualité des illustrations).
    J’ai commencé ma collection (on peut dire ça) vers…. 10/11 ans! J’avais récupérer dans mon école primaire, avant de partir au collège, un vieux Bled et « La maison des flots jolis » d’E.Jauffret (merci à mon institutrice).

  4. Sylvie dit :

    On sent une tornade un peu partout… Aujourd’hui, pas une journée ne passe sans que je reçoive un courriel me demandant une question. Par contre, je me demande si ce n’est pas uniquement un passage sur « le sentier des rêves » que plusieurs espèrent en IEF 😉 Tu sais la panacée… l’illusion qu’on a enfin trouvé LA SOLUTION de notre maisonnée.

    Un vieux manuel ou un plus récent demandera aussi de travailler… et souvent plus d’ailleurs 🙂

    • Brune dit :

      En France, ça dépasse à mon avis largement le cercle de l’école-maison… Ce sont des professeurs eux-mêmes qui ont pris les devant… Par exemple le groupe de réflexion GRIP tel que le mentionnait Spinoza ou le blog de Marc LeBris… Et en ce moment il y a une réforme qui agace ici. Vu les résultats catastrophiques du pays en matière scolaire, je pense que les regards se tournent vers une période où cela « marchait » bien… Je ne sais pas ce que sera l’avenir, mais, et sans doute on ira encore de l’avant. Mais, je pense que plusieurs sont conscients de l’héritage que nous laissons de côté…

  5. Ghislaine Cotentin dit :

    Compliquée, cette réflexion sur les « programmes »… et qui me ramène toujours à la même question : pourquoi les enfants étrangers – je suis à nouveau en Grèce, où je viens de faire une « formation » d’abord à des enseignants d’école maternelle, puis du primaire et du secondaire – qui accèdent (ici très jeunes, dès 5-6 ans !) au français avec des méthodes dites de FLE ne confondent-ils pas « rester », « resté » et « restais »… et sont-ils capable d’écrire correctement « les enfants sont venus les rencontrer » et non pas les horreurs que l’on trouve encore au lycée… jusqu’à « les rencontrés » – confusion article et pronom – alors que, précisément, ils n’apprennent pas le métalangage de la grammaire… qu’ils ne connaissent d’ailleurs pas encore dans leur propre langue ? Et pourquoi, notamment dans les écoles des zones dites « sensibles » ne recourt-on pas à ces méthodes en y formant davantage les enseignants… au lieu de toutes ces heures de « soutien » qui ne font que réitérer les modes d’apprentissage non compris, en pensant que parce que l’on est en « petit groupe » la compréhension se fera mieux ? Et que dire du Canada, où, en très peu de temps, « l’immersion », associée à des méthodes d’apprentissage efficaces, permettent aux enfants non francophones de maîtriser la langue française mieux que les nôtres à niveau équivalent ? Les manuels « anciens » sont-ils une meilleure solution… ou bien une véritable réflexion sur « comment apprendre et comment enseigner » serait-elle souhaitable, pragmatique, fondée sur les actions concrètes et non sur les théories « pédagogisantes » ? J’aime bien vos « leçons de choses »… pourquoi pas des « leçons de langue » tout aussi concrètes… et lire, lire, lire, pour faire aimer la langue… même quand on ne sait pas lire ?

    • Brune dit :

      Je ne sais pas si les vieux manuels sont la meilleure solution pour apprendre. Je sais seulement qu’avec mes enfants, cela fonctionne très bien… et surtout, surtout, qu’on y a beaucoup de plaisir. Je sais que ça peut sembler tellement incroyable de lire cela! Mais on prend plaisir à parler des mots que l’on rencontre, on prend plaisir à savoir bien écrire et bien orthographier. On prend plaisir à réussir un exercice, comme si au fond on faisait une enquête policière à la recheche de la bonne orthographe… Ce qui me plait dans les vieux manuels, c’est la richesse du vocabulaire, le contact de textes qui ne sont pas niais, et qui inspirent un certain idéal. J’apprécie également le dépouillement des pages, on s’y retrouve facilement. Un conseillère pédagogique m’a dit cette année que les manuels actuels de par leurs images surabondantes « surstimulent » les élèves et ceux-ci ont du mal à fixer leur attention.
      Au Canada, ces méthode d’apprentissage de la langue fonctionnent très bien en seconde langue, mais pour les francophones ce n’est sûrement pas FLE qui est utilisé… Je connais de très près le Canada, et les francophones ont les mêmes ennuis qu’ici. J’essaie de comprendre que sont les FLE sur le net, mais sans succès! Avez-vous un lien?

      • tiphanya dit :

        FLE veut dire Français Langue étrangère.
        Il ne faut pas chercher à comparer l’enseignement du FLE à l’enseignement du français maternelle. L’approche de la langue n’est pas la même et donc les erreurs ne peuvent pas être les mêmes, sans que cela ne concerne le choix des manuels. L’apprenant en FLE peut s’appuyer sur sa propre langue(en créant une comparaison ou une distinction). Par exemple en FLE l’erreur entre « où » et « ou » est inexistante car les deux mots ont été introduits de façon distincte dans des contextes précis. l’accent est vu comme un « s » en plus. Alors que l’enfant francophone se réfère à son oral, à ce qu’il dit et entend pour écrire. Il connaît les deux mots avant d’en apprendre la graphie. D’où une erreur possible.

        Personnellement la seule chose qui me freine avec les méthodes anciennes, c’est mon incapacité à les trouver en format papier. J’en ai consulté plusieurs en ligne, mais le travail d’impression me donne envie de trier, de ne choisir que les pages pertinentes et finalement je remets à plus tard et je ne fais rien.

    • Brune dit :

      Un grand merci Tiphanya pour ce commentaire très éclairant! Je comprends mieux la distinction dans cet apprentissage.
      Pour les manuels anciens, c’est vrai que la tentation serait de trier, ce que la mise en ligne nous permet. Mais après, quel travail fastidieux! On les trouve d’occasion, certains plus facilement que d’autres… Je trouve que les musées de l’école sont un bon endroit pour les trouver à prix honnête. Sinon, moi j’en trouve également aux foires aux livres d’Amnesty. Ma belle-mère en avait beaucoup… Sinon, en ligne on peut les trouver, et parfois à bon prix; mais plusieurs vendeurs abusent églement du prix!!! En principe, je préfère les avoir aussi en version papier… Je n’ai encore jamais persévéré sur du long terme avec les manuels en ligne. Il y a certains livres qui valent vraiment l’investissement comme le Berthou où « tout est bon dans le cochon »! D’autres, ceux avec des choix de textes, on doit parfois un peu trier car la réalité de l’expérience de vie est très différente d’une époque à l’autre. J’ai remarqué que les manuels d’après guerre parlent beaucoup de la mort, soit d’un enfant, d’une mère, d’un père. Cela rejoignait évidemme beaucoup les enfants de ce moment. Je dois dire que ma sensibilité me fait les éviter. Mais après, combien de textes sublimes j’ai également trouvés dans ces mêmes manuels…

  6. Ghislaine Cotentin dit :

    Un site très complet : http://www.lepointdufle.net/
    La partie concernant les enseignants donne d’autres liens… Et un portail canadien très complet : https://www.noslangues-ourlanguages.gc.ca/decouvrir-discover/formation-training/fls-esl-fra.html
    J’aime bien quand vous parlez du « plaisir » de vos enfants, c’est, à mes yeux, l’essentiel pour susciter le désir d’apprendre… mais peut-être vient-il d’abord du réel plaisir de leur faire découvrir tant de richesses que vous-même ressentez – et transmettez ! Avant le « manuel », n’y a-t-il pas l’enseignant ? En écoutant les élèves parler de leurs profs… c’est la déduction logique !

    • Brune dit :

      Ce que vous dites sur la passion d’enseigner est partagée par le mathématicien Cédric Villani! Il croit qu’un professeur passionné communiquera sa passion pour sa matière. merci pour les liens, je vais regarder avec plaisir!

  7. Gris fleur dit :

    Imprimez-vous les livres ou utilisez-vous l’ordinateur pour la lecture ?

    • Brune dit :

      En fait, les livres que j’utilise peu, je prends quelques pages imprimées de l’ordi. Mais j’ai également une bonne bibliothèque de ces vieux bouquins que m’a légués ma belle-mère enseignante. Je m’en suis procurée d’occasion pour ceux qui constituent la trame de mes enseignements, par exemple,les grammaires que nous travaillons chaque jour!

  8. Ping : A la recherche des programmes perdus.. | chouette y a plus ecole

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