L’alouette
Tu vis sans offenser personne,
Ton bec innocent ne moissonne
Le froment, comme ces oiseaux
Qui font aux hommes mille maux,
Soit que le blé rongent en herbe,
Ou soit qu’ils l’égrènent en gerbe;
Mais tu vis par les sillons verts,
De petits fourmis et de vers;
Ou d’une mouche, ou d’une achée
Tu portes aux tiens la bechée,
Ou d’une chenille qui sort
Des feuilles, quand l’Hiver est mort.
Ronsard
Chaque semaine depuis les vacances de février, nous avons entrepris d’étudier la poésie et la versification. Tous les mercredis matin, nous plongeons dans le manuel Lectures et travaux de Marguerite Reynier (pour la scolarité prolongée). Nous apprenons sur les vers, sur le type de rime, la façon de les réciter, sur ce qu’est une période ou un hémistiche.
L’étude de ce poème nous a amenées plus loin. Nous avons recherché ce que l’alouette a inspiré chez les musiciens et les peintres. En pensant à Haydn, nous sommes allées écouter un extrait (une merveille musicale):
Nous avons comparé ce morceau musical qui s’inspire du chant de l’alouette pour le comparer avec le chant réel de l’oiseau:
Puis , les pinceaux de Van Gogh nous ont montré le vol de l’alouette au-dessus d’un champ de blé…
Nous avons fait une petite recherche sur l’alouette afin de mieux la connaître. Les enfants en ont fait un dessin. Nous avosn ainsi appris que l’alouette était l’emblème de nos ancêtres les gaulois et qu’ils paraient leurs casques d’ailes d’alouette.
Ma plus jeune a repris avec joie le célèbre chant:
Et en choeur, mes enfants ont pu apprendre ce très joli chant classique québécois:
C’est étrange comme parfois le cours d’une leçon change et nous le prolongeons pour exploiter un thème qui au départ n’avait pas été programmé. C’est aussi amusant de penser qu’en enseignant, on décloissonne naturellement les matières (depuis toujours). Nous n’avons pas attendu les grands pontes de la pédagogie pour élargir un sujet…
Grandir près du châtaignier 