La grammaire au CP


Pour démarrer naturellement en grammaire avec ma CP, j’ai bien aimé me référer à l’approche telle que préconisée dans le livre « Apprendre à lire en famille« . Au fur et à mesure des occasions qui se présentaient, j’ai glissé ici et là des observations « naturelles » sur la langue. Puis j’ai tenté de mettre un peu plus de « formel » via « La bonne méthode de dictée » où les principes de grammaire sont fort bien expliqués. Mais il y avait un décalage entre les pages sur les phonèmes où ma fille était rendue et la « leçon » de grammaire que je débutais qui renvoyait aux premières pages. De plus, je dois dire que les sigles ne m’interpellent pas plus que ça… Je me suis alors tournée vers cette petite grammaire toute simple « Ma première grammaire, notions d’orthographe -débutant« .

Elle nous convient très bien! Elle est toute simple, égayée de petites images « vintages » et offre de petits exercices bien ciblés pour mettre en pratique la notion du jour. Ma fille exécute déjà plusieurs exercices écrits dans la journée: écriture, petite dictée, frise et petit dessin selon modèle*. Je ne voulais pas en rajouter et la décourager en l’obligeant à écrire davantage. Un petit travail régulier vaut mieux qu’un long travail irrégulier et qui risque de « braquer » l’enfant à la prochaine séance si la précédente était fatigante pour lui!

Comment organiser la pratique?

J’ai décidé de surseoir à ma décision de « zéro » photocopies et exercices à trou ou collages pour cet âge… J’ai commencé à lui faire des feuilles de travail sous l’inspiration des autres blogueuse qui nous gâtent à ce niveau! Ma fille n’a ainsi qu’à insérer un mot, ou découper des mots et les coller dans un tableau.

La première leçon portait sur le nom. Elle en avait entendu parler depuis septembre de manière oral. Nous passons maintenant à une pratique non exhaustive de la notion.

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* Exercices du livre « La bonne méthode de dictée CP »

Voici un exemple de ce que ma CP peut écrire (mots, dictée, frise à dessin qui favorise sa dextérité, et petit dessin d’après modèle qui permet de se concentrer et d’observer)

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Pour utiliser ma feuille de grammaire portant sur le Le nom CP

A propos Brune

Mère-enseignante de 8 enfants. Site: grandirpresduchataignier
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8 commentaires pour La grammaire au CP

  1. lyly42 dit :

    Merci beaucoup pour cette très jolie page de grammaire. Je possède le même livre mais n’avait pas pensé à l’utiliser pour mon CP. Pour l’apprentissage de la lecture, j’utilise la méthode éditée par Grip éditions  » mon CP avec Papyrus  » qui aborde ces premiers notions de grammaire? En lien avec la progression de lecture. Si cela vous intéresse, je pourrai vous en faire parvenir quelques exemples.

    • Brune dit :

      C’est marrant que vous mentionniez GRIP, car c’est sur le blog d’une enseignante de GRIP que j’ai pris l’idée de cette grammaire, donc, GRIP s’en inspire largement… et je dois dire que je m’amuse bien à créer ces pages pour ma fille. 🙂

  2. Vic dit :

    Je mets précieusement tout ça de coté pour ma petite Heaven! Merci!!! Et félicitations, c’est bien écrit et bien propre!!

    • Brune dit :

      Merci pour elle 🙂 Il faut dire qu’elle se met un peu la pression depuis qu’elle sait que les inspecteurs vont regarder ses cahiers… C’est un peu dommage que ce soit pour cette raison, en même temps, je me dis que si ce regard extérieur peut stimuler son application, ce n’est pas mauvais… car avant, elle ne s’appliquait pas du tout!!! Mais de mon côté, jamais je n’en joue, je la rassure au contraire 😉

  3. Ghislaine Cotentin dit :

    Juste une observation sur l’erreur en dictée, qui en dit long sur la logique enfantine, imparable… Elle écrit « aveque »…vu que la page en regard de celle qui porte la dictée a pour base le groupe « qu », avec des exemples comme « barrique » ou « coquelicot » !!

    Pour la grammaire… j’ai pas mal de problèmes face au doc. mais je ne suis pas spécialiste des tout-petits… Cela vient essentiellement de l’absence de distinction entre « nom propre » et « nom commun », qui induit 2 problèmes, dont l’un se retrouve au lycée encore :
    – en ne nommant pas « nom propre », que faites-vous des noms de villes (à 6 ans, ne peut-on pas les reconnaître, quand on connaît son adresse), voire montagne, mer, fleuve… ? Les profs d’histoire-géo. gémissent sans cesse à ce propos…
    – d’où le problème des majuscules… Dans votre doc. tantôt vous écrivez « un », « le », tantôt vous mettez une majuscule, par ex. pourquoi « La maison » et « la maman » ? Ce qui perturbera forcément le recopiage, par ex., puisque vous écrivez « Caniche » en début de ligne, et à l’intérieur de la phrase, l’enfant devra recopier « caniche » sans majuscule… La majuscule devrait être réservée au nom propre et à la « vraie » phrase, terminée par un signe fort de ponctuation.

    De très nombreux élèves au lycée n’ont, en effet, aucun sens de l’usage de la majuscule… une véritable apocalypse… Il me semble donc que, pour un jeune enfant, plutôt que de se lancer dans « choses », notion bien vaste… car la « mer » est une « chose », comme le fleuve ou la montagne pour eux…, il vaudrait mieux, je crois, distinguer l’idée de « générique » et de « particulier » (sans ces mots-là bien sûr…) comme on le fait pour les petits étrangers dont les langues n’ont pas la majuscule, avec, comme point de départ, des observations comme « la petite élève », « l’élève Marie », « la vaste mer », « la mer Méditerranée », « le grand fleuve », « la Seine est un fleuve », « la montagne blanche », « le haut Mont-Blanc »… en réservant l’autre emploi de la majuscule au début d’une phrase… dont on fait déjà observer la ponctuation finale, pour ne pas confondre « phrase » et « ligne » (l’énumération des mots à recopier, par ex. représente une « ligne », pas une « phrase »)… Pensez à ce que l’on demande déjà en 5ème, le recopiage d’un extrait du texte pour justifier une analyse… et, en 2nde, l’insertion de cet exemple dans une phrase, ce qui exige de savoir utiliser les majuscules à bon escient…

    Ce qui me conduit à une dernière remarque… Mettre une « étiquette » (ici celle de « nom ») n’a de sens que dans l’idée de discriminer (pour ensuite pouvoir expliquer, d’une part, « nom sujet », d’autre part « l’adjectif s’accorde avec le nom ») les mots… Mais comment discriminer « le nom » sans autre choix que l’article… qui, en plus, n’accompagne pas toujours le nom ? Là encore, il me semble que faire identifier le nom dans un groupe (entourer par ex.) serait plus intéressant… et permettrait des observations pertinentes, par exemple discriminer le nom dans « Les petits enfants jouent dans la cour de l’école. », « Les petits ne jouent pas avec les grands. »… où l’adjectif devient nom… Sans compter tous les jeux possibles lors des promenades… où l’on peut même jouer à donner un nom propre à l’escargot rencontré… ou, en ville, devant les panneaux, écriteaux, inscriptions, de toute nature, et même dans la vie courante, oralement…
    Je suis toujours très gênée par cette grammaire du primaire qui, dans son louable désir de « classer », induit tant d’erreurs chez nos petits « natifs », que ne commettent pas les petits étrangers – qui en font d’autres, bien sûr ! Bien sûr, ensuite on complète, on nuance, on redresse, mais les premiers apprentissages laissent des traces indélébiles souvent… Le pire ex. la fameuse phrase « Quand 2 verbes se suivent le second se met à l’infinitif »… qui conduit invariablement à « Il reste couch[er]. »… même si on écrit « Il reste coucher à la maison. »…
    C’étaient quelques réflexions un peu en vrac… mais c’est sûrement plus facile sur le blanc de l’écran qu’en agissant sur le vivant (tiens, encore un nom…) comme vous le faites !
    Bon courage à vous toutes, les mamans grammairiennes !

    • Brune dit :

      La grammaire au primaire est très discutée! Après des essais très différents avec mes ainés, je suis revenue à une base très classique où l’on distingue le nom avant le groupe nominal qui entraînait chez mes grands bien plus de confusion…
      Au départ, j’ai fait avec ma fille depuis septembre beaucoup d’observations à l’oral, dans des textes « vivants ». On rencontre une majuscule ici, un point là. Pourquoi Marie a une majuscule? Toutes ces petites observations qui n’entrent pas dans la simple feuille d’exercices exposée ici! Le féminin, le masculin, le « s » à la fin du mot que l’on ne prononce pas (pourquoi on prononce pas « cerises » : « cerisè » et ils « partent » : « partan ». Car s et nt sont la marque du pluriel). Beaucoup de travail a été fait en amont, naturellement sur les principes des précieux conseils du livre « apprendre à lire en famille » qui prend en compte les résultats les plus actuels de la recherche en sciences cognitives, évitant les erreurs pédagogiques courantes. Nous apprenons bien à écrire un jour? Cela se fait je crois progressivement. Et j’ai pris le parti de partir du plus simple pour aller vers le plus complexe selon les principes d’un apprentissage « structuré ». La dictée sur le « aveque » a été donnée en matinée, et ne reposait absolument pas sur l’étude du « qu ». Cet autre exercice de compréhension était une révision dans Mico (qui était sa lecture de l’après-midi)… Mais, ce type d’erreur a été courante chez les miens et en CP, il ne faut pas s’inquiéter, l’enfant découvre les sons et écrit parfois des mots avec un orthographe très singulier! J’estime être une amoureuse de la langue française et je réussis je crois une chose, celui de transmettre cet amour. Mon enseignement est sûrement très imparfait, mais heureusement, mes enfants ont tous acquis des bases solides en orthographe et je me targue d’avoir des jeunes qui au final possèdent bien leur langue (d’après leurs différents professeurs) . Rome ne s’est pas fait en un jour! L’acquisition de l’écriture est un long processus. J’ai exposé les erreurs de mon enfant pour que les autres parents puissent se sentir rassurés de voir des « fautes » chez un élève, même à l’école maison!!! On peut sur un blog ne présenter que du « parfait » des travaux de nos enfants. Ce serait dommage… L’enfant à 6 ans n’en est qu’au début du processus. Je ne suis pas obligée de faire de la grammaire avec elle, mais ces exercices l’amusent beaucoup. Et j’ai remarqué que mes enfants qui ont démarrer tôt et naturellement ces exercices, ont contrôlé bien plus rapidement l’orthographe…J’ajouterai que d’identifier le nom était la première leçon… On distingue après le nom propre, le nom commun, le verbe, l’article. Mais on ne peut pas tout apprendre en même temps!!! Et j’aime séquencer tout ce processus. Je ne prétends aucunement avoir LA méthode. Peut-être d’autres ont des méthodes qui fonctionnent bien ou mieux, mais celle-ci a produit chez les miens de bons résultats, malgré les recommandations inverses de l’EN qui préconise une autre approche avec des résultats, il faut dire assez peu convaincants… Cette même grammaire est utilisée chez une enseignante chevronnée du groupe de réflexion GRIP (Catherine Huby).
      Un ami, chef d’entreprise me disait récemment qu’il sait tout de suite à la lecture d’un mèl, si son interlocuteur a moins de 30 ans: c’est flagrant le nombre de fautes d’orthographe que comportent leurs écrits… Je crois que tout comme vos lycéens, les plus jeunes ont appris la grammaire (dans le meilleur des cas) selon les nouvelles normes qui préconisent une approche beaucoup plus globale et moins ciblée, moins structurée…

  4. Ghislaine Cotentin dit :

    Sûr que les résultats orthographiques actuels laissent rêveur… et ma question aussi : pourquoi les petits étrangers – même avec une langue à l’écriture très différente du français, et ne maîtrisant pas les notions grammaticales dans leur propre langue – arrivent-ils à écrire avec moins d’erreurs orthographiques relevant de la grammaire ? Même les statistiques mondiales le signalent… L’école à la maison a cet immense avantage de pouvoir sûrement mieux adapter la progression à chaque enfant !

    • Brune dit :

      Je me souviens de cet entretien avec un inspecteur qui regardait avec « hauteur » les cours de grammaire à l’ancienne que dispensait l’excellent CPC Ker Lann (pour ne pas le nommer). Il avançait qu’aujourd’hui avec les études dans le domaine on avait des méthodes plus dynamiques et efficaces d’enseigner en partant d’une méthode déductive. Il avait hâte que toutes les vieilles maîtresses soient à la retraite -sic- pour qu’enfin on ne trouve plus ces vieilles façons de travailler(il ne le disait pas agressivement, juste dogmatiquement!).
      Je lui ai fait remarqué que ma vieille mère et mes vieilles tantes (de plus que 80 ans toutes) instruites -à l’école- ne faisaient encore aujourd’hui aucune faute de français! Jamais je n’ai relevé de faute d’orthographe chez elles! Elles n’ont pas dépassé la 6e, et n’ont ni certificat ni diplôme. Pourtant aucune faute… Peut-on en dire autant aujourd’hui?
      Il a été tout à coup mal à l’aise, s’est tortillé, et m’a répondu « Oui, mais avant, c’est tout ce qu’on apprenait. Aujourd’hui, les enfants sont tellement plus éveillés, et on vise autre chose dans l’apprentissage! Je suis un ancien professeur de français, attaché au français, et pourtant je suis obligé d’admettre que… peut-être qu’au fond… maintenant… savoir l’orthographe n’est plus aussi important… »
      Les vieilles méthodes, qui sont pour moi tellement plus claires et identifient plus nettement la nature des mots, sont peut-être imparfaites mais plus efficaces je pense… Au vu du fait que les jeunes d’aujourd’hui font plus d’erreurs qu’avant, je crois que les nouvelles méthodes sont « peut-être » en cause? Pour avoir été formée à ces nouvelles méthodes je l’ai constaté sur le terrain…

      Je crois que les raisons sont multiples: méthodes actuelles déductives, accompagnées de trop peu d’exercices pour acquérir de manière solide la notion; une chute dans la lecture -on lit peut-être encore au vu du nombre de livres pour jeunes vendus mais des lectures au texte pauvrement écrit- , beaucoup trop d’écrans (tablette, smartphone etc…: chronophage, et qui conduit à une faible capacité d’attention), etc…

      Je ne suis pas une théoricienne. Je suis une pragmatique un peu intuitive… Je ne révolutionnerai pas la pédagogie (hi!hi!), mais je pense malgré tout arriver à un résultat tout à fait louable malgré toute l’imperfection que peuvent comporter mes enseignements…

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