Pour sentir les événements sensibles, parfois seuls les mots d’un poème peuvent y parvenir. Cette année, un poème commun à mes deux plus grandes en classe.
Le ciel est noir, la terre est blanche
Le ciel est noir, la terre est blanche ;
Cloches, carillonnez gaîment !
Jésus est né ; la Vierge penche
Sur lui son visage charmant.
Pas de courtines festonnées
Pour préserver l’enfant du froid,
Rien que des toiles d’araignées
Qui pendent des poutres du toit.
Il tremble sur la paille fraîche,
Ce cher petit enfant Jésus,
Et pour l’échauffer dans sa crèche
L’âne et le bœuf soufflent dessus.
La neige au chaume coud ses franges,
Mais sur le toit s’ouvre le ciel
Et, tout en blanc, le chœur des anges
Chante aux bergers : « Noël ! Noël ! »
Théophile Gautier

Gerrit van Honthorst : adoration des Bergers.
C’est amusant, nous avons choisi les mêmes poésies ici aussi pour mon CP et ma CM1 en rajoutant celle des Trois petits sapins pour celui de maternelle.
Ah! Les grands esprits se rencontrent…