La semaine dernière mes enfants ont alterné leur place entre le pupitre de classe et le lit du convalescent. J’ai enfilé le chapeau de la maîtresse d’école et la « coiffe » d’infirmière! Confection de sirop pour la toux maison et jus de fruits frais pressés entre deux dictées. Ajoutées à cela les différentes démarches administratives qui ont haché le quotidien menu; je dois dire que je savoure la nouvelle semaine qui s’annonce plus « normale ». Bien que je ne sois pas une acharnée du rendement et de la productivité scolaire, j’ai maintes fois rongé mon frein en devant renoncer à une leçon bien préparée, faute d’élèves en nombre suffisant. Car l’envers d’une bonne planification est la « dame imprévue » qui s’invite dès que je crois maîtriser le temps!

Pourquoi se plaindre? Nous vivons une expérience bien exaltante. Samedi dernier, j’étais invitée à prendre l’apéro chez une dame octogénaire qui a été invitée à manger avec les grands de ce monde, et a habité de nombreux pays. Représentante de la culture et prisée par les ambassadeurs pour sa faconde, on la plaçait près des présidents et ministres de ce monde afin qu’elle leur fit la conversation. J’étais un brin intimidée quand elle me demanda dans quels établissements allaient mes enfants. Quand elle sut qu’ils étaient instruits en famille, elle s’exclama avec beaucoup d’enthousiasme: « Voilà un choix intéressant! Combien d’expatriés m’ont demandée conseil pour les meilleurs établissements dans les pays où je vivais. Et je leur répondais, mais pourquoi ne leur enseignez-vous pas vous-mêmes? Profitez de vos enfants! Faites leur découvrir le monde qui les entoure! C’est la meilleure chose que vous ferez pour eux! »

Voilà un conseil rempli de sagesse qui me dynamise après une semaine un brin perturbée!