Nous avons poursuivi le « Feuilleton d’Hermès ». J’ai commandé la version livre puisque j’avais épuisé les dix séances en ligne et que mes enfants ont vraiment « accroché »!
J’aime leur raconter ce récit très riche, qui nous fait entrer dans la mythologie grecque. Chaque jour (autant que faire se peut) nous lisons un épisode. Hier, l’épisode portait sur la très poétique rencontre d’Hermès avec le dieu Hélios qui promène le soleil le jour, et Séléné, la déesse qui promène la lune en char argent . Son père Zeus l’emmène ensuite rencontrer la très belle déesse Aurore aux doigts de rose, qui vient entre le soleil et la lune.
Je continue de faire illustrer un mot de vocabulaire à ma CP. Elle trace d’abord au compas une « bulle », j’y inscris le mot à illustrer, elle se charge de dessiner. Et sur le reste de la page, elle illustre une scène du récit raconté ce jour-là. Une fois par semaine, je revois le cahier entier avec elle, et elle me redit les mots de vocabulaire appris jusque-là.
Les effets de l’apprentissage sont parfois inattendus. A quatre heures du matin, ma fille de six ans vient me voir dans mon lit et me demande si « c’est bientôt l’aurore », car elle aimerait voir le ciel rose!!!
Haaaaaa! l’aurore, c’est la seule chose que j’adore d’allaiter mille fois la nuit, voir le soleil se lever.
Nous aussi lisons Hermès, les enfants aiment beaucoup ici aussi…et mon mari tend souvent l’oreille pour ne pas manquer un bout de l’histoire. 😉
Ah! L’allaitement quand la maison est calme et le soleil se lève! Que de beaux moments
passés! Mais il est vrai qu’à cette heure, nous aussi beaux que soient ces moments, dormir devient un luxe pour le parent. D’ailleurs, quand je demande à mes plus jeunes d’aller se coucher, comme j’aimerais y aller aussi! Et eux, comme ils aimeraient veiller à ma place!
Le feuilleton d’Hermès est tellement un récit riche à exploiter avec nos enfants!
Juste une remarque, pour enrichir encore cette belle image. En grec l’adjectif est composé, la traduction n’est donc pas « aux doigts roses », mais « aux doigts de rose »… ce qui est forme une triple évocation : la couleur des rayons et du ciel, bien sûr, mais aussi la main de la déesse qui s’ouvre comme les pétales de la rose (et l’aurore se « fanera » comme elle, idée reprise par Ronsard dans « Mignonne, allons voir si la rose… »), enfin l’idée qu’elle répand sur le monde ce que contient cette main, des gerbes de rose, fleur de beauté et de prospérité…
Le plus drôle est que la mythologie marche encore avec les ados., rien de tel pour capter leur intérêt ! Ils adorent !
Merci de votre remarque. Je vais corriger tout de suite.