Depuis les tout débuts de mon enseignement j’ai toujours recherché à transmettre le beau. Le beau en toute chose, en tout lieu: textes, images, milieu où se promener ensemble pour admirer la nature, chansons, musique, valeurs à transmettre.
Bien sûr, le beau n’est pas une valeur objective! Mais, je crois tout de même qu’en ratissant assez large, nous pouvons trouver un consensus assez universel…
Est-ce à dire que nous négligeons tout le reste qui mériterait, sous un autre angle, une certaine attention? Si le texte n’a aucune qualité littéraire, bien que cernant certaines notions de grammaire, j’en chercherai un autre plus intéressant (je suis un brin maniaque!). On peut aborder des tas de sujets, même ceux qui m’intéressent personnellement moins, tant qu’il y a une certaine qualité.
Pourquoi le beau? Je trouve que ce à quoi est exposé notre enfant le nourrit intellectuellement et « spirituellement ». Ainsi donc, je préfère le voir évoluer dans un environnement de qualité.
Quand je pense qualité, je ne songe nullement au prix. Il ne s’agit pas de payer cher! Il s’agit de passer du temps et de chercher la beauté, les valeurs « nobles du coeur », l’exigence d’un matériel bien fait, bien écrit!
Je sais que cela sonne désuet, passéiste. Pourtant, cette recherche ne peut être démodée. Elle est intemporelle. Les critères changent, mais la beauté demeure…
Tiens, je te rejoins…je suis toujours à la recherche du beau et du plus proche de la réalité !
Plus je te suis, plus je me rencontre que je suis un peu comme toi !
Malheureusement, les fées, monstres sont rentrés…
Je crois que nous pouvons trouver sur la plupart des sujets des supports de qualité. Ainsi pour les monstres, les album de Claude Ponti sont très riches (je pense à Pétronille et les 120 petits) http://www.ecoledesloisirs.fr/php-edl/catalogues/fiche-livre-nvo.php?reference=02229. On peut aussi penser aux monstres marins qui « existent » dans nos océans. Pour les fées, tous les contes de « fées » classiques sont merveilleux. Usborne a également sorti il y a quelques années des petits cahiers pour les bricolages sur ce thème http://www.livres-et-merveilles.fr/2014/02/enfants-activites-dessiner-fees-sirenes-autocollants-mosaiques-art-tableaux-usborne.html.
De mon côté, mes enfants ayant passé une partie de leur vie en Amérique du nord, je n’échappe pas à Halloween. Cela ne me plait pas plus qu’il faut. Mais encore là, on peut trouver des richesses.
L’avantage de l’école maison, c’est que dans ces moments on peut vraiment choisir ce que nous transmettons. Mais en dehors de la classe, mes enfants entrent en contact avec d’autres façons de faire et de penser. Cela les construit aussi. Cela ne veut pas dire que je courre acheter ce qu’ont leurs amis! Mais je crois que la socialisation passe par là aussi. J’essaie d’équilibrer le tout! 🙂
Entièrement d’accord avec toi, la recherche du beau à tous les niveaux doit nous guider dans notre vie. La beauté est partout, dans un tableau de maître, dans les couleurs chatoyantes d’un papillon, prendre le temps de la chercher, de la contempler est une qualité précieuse. Il faut cultiver ce talent dès le plus jeune âge, ce qui n’est pas toujours facile à notre époque de zapping.
Ce qui me gène dans notre société actuellement c’est ce désir forcené de tout relativiser, de tout mettre au même niveau, on égalise tout, on ne hiérarchise plus. Les grands textes de la littérature valent le dernier article dans un magasine lambda (je caricature un peu! mais bon, c’est un peu ça). Former son goût ce n’est pas devoir tout trouver à son goût. Des oeuvres ont traversé les siècles car elles ont quelque chose d’ éternel, une parcelle de la Beauté. Les faire découvrir à nos enfants me semblent également crucial.
Merci poirple: c’est exactement cela! 🙂
Article et commentaires ô combien vrais ! Il me semble qu’avec des enfants, cela implique un double problème :
– pour « hiérarchiser » le beau dans l’art, il faut poser des critères. La seule « ancienneté » ne suffit pas (car il y a des oeuvres anciennes « laides », et des oeuvres jugées « belles » aujourd’hui qu’on jugeait laides en leur temps…), et les critères sont complexes pour de jeunes enfants… On tombe vite dans la subjectivité, confortée par la mode, le poids social…
– le « beau » (et même celui du papillon) n’est pas d’un accès immédiat, le trouver, l’observer, et surtout mettre des mots sur cette beauté pour la faire partager, voire la « défendre » face à autrui, cela implique un effort, une recherche. On doit dépasser l’immédiateté… Là encore, pour de jeunes enfants, quel travail !
Je trouve important, oui, de spécifier que l’ancienneté n’assure pas la « beauté ». C’est très juste! On risque facilement de verser dans une nostalgie tournée vers le passé. Et, oui, il faut du temps. Cela s’éduque. Et dans une société de consommation où l’on attire les enfants avec des objets pas du meilleur goût, les aider à dépasser le clinquant de pacotille demande du temps!