Nous n’enseignons pas toujours dans les meilleures circonstances! Chacune de nous a ses soucis du quotidien qu’elle traîne avec elle et qu’elle s’efforce d’abandonner le temps de la classe. Je trouve parfois qu’il serait plus facile d’enseigner hors de la maison ces jours où l’on doit régler mille choses en plus de la classe.

Comme j’ai  pris la responsabilité d’enseigner à mes enfants, il m’apparaît important que tant que faire se peut, je m’emploie à cette tâche. Aujourd’hui, nous reprenons la classe   car il le faut bien! Nous avons eu un accident de la route il y a trois jours, alors que nous nous offrions une sortie pédagogique. Heureusement, nous sommes tous indemnes… Nous avons pris deux journées à nous en remettre. Mais maintenant il nous faut retrouver une « normalité » et passer à autre chose.

Je suis toujours impressionnée par ces situations où les pays en temps de guerre maintiennent autant que possible l’école. Et après un sinistre, une des premières choses que l’on rétablisse est l’école… Il y a quelque chose de grand et beau à la fois dans ce geste: on porte le savoir au dessus des tracas de la vie! On enseigne aux enfants à continuer leur route malgré ces cahots !

Dans ces circonstances, l’école parait moins efficace, plus interrompue à cause de l’extérieur. Il nous faut accepter d’enseigner même quand ce n’est pas parfait (on attendrait longtemps la perfection!).  Curieusement, dans nos souvenirs, ces moments nous apparaîtrons un jour comme des bulles de douceur à travers ce quotidien  plus exigeant. Rien n’empêche d’être plus tendre ces jours et trouver des petits bonheurs tout simples. Aujourd’hui, nous débutons avec une tisane à côté du cahier…