Pour faire suite à la vidéo sur l’attention d’hier, voici un petit livre, Le cerveau attentif qui est fort intéressant du point de vue de comment fonctionne le cerveau. Nous n’apprendrons pas beaucoup en terme d’exercices à faire à nos enfants pour mieux développer leur attention, mais de comprendre le fonctionnement, les mécanismes normaux du cerveau nous permet de mieux aider notre enfant en ajustant nos demandes. J’ai trouvé sur le blog de la liberté scolaire ( ) un article sur ce livre, mais aussi des points résumés sur d’autres livres du même sujet, mais plus ciblé sur l’application scolaire qu’on peut en tirer. je n’ai pas lu ces livres proposés, mais voici des points intéressant tirés du blog (http://www.liberte-scolaire.com/notes-de-lecture/l%E2%80%99attention-c%E2%80%99est-dans-la-tete-%E2%80%93-mais-qu%E2%80%99en-disent-les-neurosciences/)
Capter et retenir l’attention Dès son plus jeune âge, l’enfant va apprendre « cette différence fine entre entendre et écouter, entre voir et regarder ». Il « découvre qu’il est ‘concentré’ et que la rupture involontaire de cet état s’appelle ‘se laisser distraire’ ». Très vite, il va également associer l’attention à une attitude du corps, à une posture. Pour le maître, capter l’attention de la classe, c’est d’abord obtenir le silence, le calme et faire converger vers lui trente regards ! Quelques recettes éprouvées par les pédagogues, et validées par les expériences scientifiques, pour capter et retenir l’attention :
- Jouer sur les effets de contraste : un texte « noir sur blanc » attire plus que du gris foncé sur du gris clair.
- Insister sur la nouveauté et la richesse de l’information.
- Choisir des images dont la force d’attraction est reconnue, notamment des représentations de visages.
- Prendre la bonne mesure du caractère émotionnel fort d’images ou de mots, qui varie selon les individus. Même quand la personne sait qu’elle ne risque rien, son cerveau réagit fortement à l’image d’un serpent ou à l’évocation d’un incendie, par exemple.
- Veiller à une organisation stable, familière, de l’espace qui crée des « habitudes attentionnelles ».
- Ne pas hésiter à activer le « circuit de récompense ». En effet, « il existe dans le cerveau des neurones dont la simple activation constitue à elle seule une récompense plus forte qu’un bon dîner pour un ventre affamé ». Des neurones sensibles, de plus, à la seule probabilité de la récompense ! Avant de distribuer des bons points, la maîtresse doit savoir que ce circuit de récompense « est capable de prendre en compte non seulement l’intensité du plaisir que devrait procurer la récompense si elle est obtenue, mais également la proximité dans le temps de cette récompense et les chances de l’obtenir ». Ce qui explique, a contrario, le détachement parfait du cancre devant toute évocation d’une mention TB.
La distraction, un système d’alarme La distraction est à prendre très au sérieux. C’est un système d’alarme, comme la douleur, et un système de veille qui redirige « l’attention vers des stimuli potentiellement importants pour l’organisme » : un cri, un éclair, un mouvement brusque, par exemple. Le temps que le cerveau revienne vers sa cible, il va se passer dans le meilleur des cas… une demi-seconde. Et personne n’aura rien vu, surtout pas la maîtresse. Cependant, il arrive, très souvent, que l’attention reste « captive » de l’événement qui a déclenché ce signal d’alarme. Et là, c’est la « déconcentration », fatale… L’attention, capturée par un signal bref, est bel et bien devenue… captive.