Un excellent numéro à côté duquel j’étais passée… Il dormait sur une pile de revue. Et voilà que j’ai pris le temps de le lire. Le no. 11 de la revue « L’essentiel psycho et cerveau » (août-octobre 2012) traite d’un tas de questions intéressantes du point de vue de l’apprentissage…
Comment motiver les enfants ? Entretenir la curiosité que manifestent les plus jeunes ? Susciter l’envie d’apprendre et de comprendre ? Ces questions préoccupent parents et enseignants. Pour y répondre, les spécialistes des sciences du cerveau étudient comment les élèves mémorisent ce qu’on leur enseigne, ce qui les motive et quelles sont leurs difficultés. Ils apportent des réponses qui pourraient aider notamment ceux qui « décrochent ».
Un article a particulièrement retenu mon attention, celui sur la mémorisation. Très intéressant à lire! J’ai souvent remarqué qu’en IEF on délaisse beaucoup le par coeur, cette mémoire « lexicale » au profit de la mémoire « sémantique ». A l’école, pour répondre aux différents tests, on fait apprendre par coeur des notions aux enfants. En école maison, beaucoup plus rarement car il n’y a pas de pression à apprendre par coeur…
Le par coeur est très dénigré dans le monde de l’éducation, car on pense aussitôt à « répéter comme un perroquet ». Pourtant cela revient « à la mode ». Mais il ne s’agit pas d’une mode proprement dite, plutôt de recherches sur la mémoire… Les études sur le sujet démontrent que la mémoire lexicale (mémoire du par coeur où l’on indexe les connaissances) est essentielle à la mémoire sémantique (la mémoire qui permet de comprendre les données à apprendre). La mémoire sémantique ne suffirait pas si elle ne repose pas sur une vaste étendue de connaissances. Certains enfants mémorisent plus facilement que d’autres… Mais les études montrent qu’il faut répéter pour bien « stocker » l’information, car au bout d’un temps relativement court, la mémoire s’efface sauf si on a pris la peine de bien mémoriser. Le secret, la répétition!
Cette mémorisation lexicale (dates, événements, règles, formules etc…) permet ensuite de faire des liens et accélère la compréhension. On note un taux de réussite largement supérieur chez les enfants qui ont travaillé la mémoire lexicale face à ceux qui ont misé uniquement sur la mémoire sémantique.
Les deux mémoires sont complémentaires et essentielles dans l’apprentissage. Il est bon de le souligner dans le cadre de l’IEF…