Il n’y a pas longtemps, les jeux occupaient la totalité de ses journées . Puis soudain, ce qui se passe dans la classe la sort de plus en plus de ses activités absorbantes où elle apprend la vie! La voilà maintenant qui cherche à écrire, à compter. Et plus récemment, elle vient de découvrir qu’il y a des animaux « en voie de disparition », qu’elle appelle de manière charmante « en mode de disparition »!
Ce n’est pas original en soi. Beaucoup d’enfants s’intéressent aux animaux. Et combien nombreux sont ceux qui s’offusquent de découvrir que plusieurs animaux sont en voie de disparition. Les questions commencent alors: « qu’est-ce ça veut dire en voie de disparition? ».
Et tout doucement on découvre que de couper des forêts, chasser à outrance, changer l’environnement, bousculer la nature peut faire disparaître des animaux. Je n’aime pas inquiéter les enfants outre-mesure, mais, lentement, l’enfant sort de son monde pour entrer dans celui qui l’environne. On aimerait que ce monde soit à l’image des gentilles peluches et des poupées. Je choisis de ne pas alarmer et inquiéter l’enfant, mais ces mots existent « disparition », « pollution », « déforestation ». On les explique. On parle surtout de gestes à poser pour améliorer le monde, sans jamais décourager
ni faire porter sur leur petit dos, le poids du monde. Puis, on commence une petite recherche. On colle les images des animaux dans un cahier, on apprend leur nom, leur pays. On s’ouvre tout doucement à l’autre… Elle s’attache aux pandas, aux ours polaires et dit qu’elle va les recueillir dans le jardin pour qu’ils ne disparaissent pas! En voilà une bonne idée!