Quand on enseigne à la maison, il nous faut toujours regarder vers le haut. Il serait parfois si tentant de regarder à côté, et se consoler de ce que l’on offre…
Ma fille qui est au collège a fait pas moins de douze heures en études la semaine dernière, dont sept en deux jours. Tout cela à cause de la journée de rattrapage et de l’absence de professeurs non remplacés. Je pourrais me dire, au fond, ce n’est pas si mal ce qu’on fait ici, on peut se permettre de prendre de longues pauses.
Je pourrais aussi me dire que je peux négliger une matière, car je l’aime moins. En CM1, un de mes enfants qui était à l’école cette année-là a fait très peu de maths. Il n’a fait aucun problème logique de l’année, et n’a pas du tout compris les divisions qui furent survolées… J’avais dû tout reprendre à la maison l’année d’après. Est-ce une porte ouverte pour se conforter dans ce que nous faisons de minimal et se trouver « très bon » au final?
Non, car nous travaillons à ouvrir tous les chemins possibles à notre enfant pour demain. Si l’école « échoue » avec un enfant, elle a le « dos large ». Ce ne sera pas une seule personne qui en aura la faute, mais tout un système. Si mon enfant échoue demain, c’est moi, et seulement moi qui porterai douloureusement la faute! Donc, je dois toujours faire du mieux que je peux et tirer mon enseignement vers le haut. Je peux me tromper: assurément! L’école maison n’est pas un chemin assuré et parfait!
Mais en travaillant fort, en cherchant ce que nous croyons de mieux, en encadrant notre enfant et en travaillant régulièrement et suffisamment, nous arriverons à ouvrir le plus de chemins possibles devant lui. L’école maison peut être une chance extraordinaire, une opportunité à la condition d’y mettre les meilleures conditions possibles
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