Le temps m’a appris une chose, il faut commencer quand on est prêt.
Par exemple, j’ai maintenant une machine à yaourts. J’y pensais depuis un moment déjà, mais je l’ai achetée seulement au moment où je savais que j’avais le temps dans ma vie pour débuter cette routine.
Il en est de même avec la classe. Nous sortons de deux semaines de vacances. Une semaine sur le bord de la mer bretonne et l’autre à la maison, où j’avais mille choses à faire (dont préparer de manière formelle mes progressions en vue de l’inspection académique). Et les vacances se concluaient avec l’anniversaire de ma fille aînée hier soir…
Par le passé, je reprenais coûte que coûte, que mon environnement de travail soit prêt ou non. Maintenant, je prends le temps de me donner des conditions de travail agréables!!! Enseigner quand le désordre me dérange? Cela m’exaspère à un point! Alors, en ce lundi, oui, nous devrions être en classe, mais je prends le temps de remettre la maison en place. Sinon, je sais que je serai inefficace toute la semaine… dispersant mes efforts… enseignant un petit bout ici, et ramassant à un autre bout. Ma tête est occupée, et je suis moins là pour les notions à transmettre. Or, enseigner demande d’être là! Tout comme apprendre. Evidemment, parfois, les situations dans nos vies se compliquent et on ne peut à chaque fois tout interrompre! Mais j’ose maintenant me donner des conditions gagnantes. Aujourd’hui, ce fut rangement dans la matinée, pause, et herbier en après-midi. Demain matin, on reprend de plein pied à la première heure, avec en tête l’instant zen: être attentif à sa tâche: « couper du bois, porter de l’eau ».